Travail et frontièreLe nombre de nouveaux frontaliers en baisse l’an dernier
L’année 2021 a vu l’octroi de 15’824 nouveaux permis G. C’est moins qu’en 2020, mais légèrement supérieur à la moyenne calculée sur cinq ans.

Le Canton de Genève a octroyé 15’824 nouveaux permis de travail frontalier (permis G) l’an dernier. Le chiffre, dévoilé vendredi par l’Office cantonal de la statistique (Ocstat), marque un repli de 1060 unités par rapport à l’année précédente mais s’avère légèrement supérieur à la moyenne de 15’500 nouveaux titulaires par an, enregistrée sur cinq ans de 2016 à 2020.
«Même si l’emploi est globalement reparti à la hausse dans le canton à partir du deuxième trimestre 2021, la situation est restée fragile dans certaines branches d’activité en raison des mesures sanitaires pour endiguer la pandémie de Covid-19, écrit l’Ocstat. Ainsi, par rapport à 2020, les engagements de nouveaux frontaliers ont été particulièrement moins nombreux dans le transport et entreposage (-320 titulaires), l’hôtellerie et restauration (-254), la construction (-135) et le commerce de détail (-98).» On note à l’inverse la plus forte hausse dans l’industrie chimique et pharmaceutique et dans le raffinage (91 permis en plus).

Près d’un quart (23%) des nouveaux pendulaires binationaux arrivent sur le marché genevois de l’emploi par des agences de placement, ce qui ne permet pas de distinguer leur activité. Quand celle-ci est connue, le podium est dominé par les activités spécialisées, techniques et scientifiques (12%), suivies par trois branches ex aequo (toutes à 7%): hôtellerie et restauration, construction, santé et social.
Anciens résidents étrangers du canton
À noter que certains de ces nouveaux frontaliers sont tout sauf de nouveaux venus. Dans 867 cas, il s’agit d’anciens résidents étrangers du canton qui ont annoncé leur établissement en France voisine (pour l’essentiel). Ce nombre se situe dans la moyenne connue ces dernières années, qui avaient toutefois vu un pic exceptionnel en 2020: selon l’Ocstat, «un nombre record de 1139 anciens résidents étrangers devenus frontaliers a été [alors] observé en raison du regain des demandes de régularisation consécutives à la fermeture partielle des frontières en mars».
L’octroi de nouveaux permis ne doit pas masquer le chassé-croisé des arrivées et départs en région genevoise. Sur les frontaliers effectivement en exercice, la statistique la plus fiable émane des services fédéraux. Le dernier total connu remonte à la fin de septembre, qui recensait 92’897 frontaliers étrangers actifs sur sol genevois, un chiffre qui n’inclut pas la main-d’œuvre de nationalité suisse mais établie outre-frontière. Ce total est en augmentation de 3% sur une année et de 3,8% sur deux ans.
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