Étude 2020 en SuisseLe nombre de frontaliers a plus que doublé en vingt-cinq ans
La Suisse compte plus de 200’000 frontaliers supplémentaires depuis le milieu des années 1990, selon un rapport publié jeudi par l’Office fédéral de la statistique. Le canton de Genève en enregistre le plus grand nombre.

À fin 2020, quelque 343’000 frontaliers travaillaient en Suisse, contre 140’000 au milieu des années 1990. Presque tous viennent d’un pays voisin et la plupart travaillent dans un canton limitrophe.
À fin 2020, c’est dans le canton de Genève qu’ils étaient les plus nombreux (plus de 90’000), en termes absolus. Mais leur part dans l’emploi total était la plus importante au Tessin (29%, contre 24% à Genève), d’après l’étude «Les frontaliers en Suisse de 1996 à 2020», publiée jeudi par l’Office fédéral de la statistique (OFS).
La proportion de frontaliers était importante aussi dans les cantons du Jura (19%), de Bâle-Ville (18%), de Bâle-Campagne (14%) et de Neuchâtel (12%). Plus de la moitié d’entre eux résidaient en France, près d’un quart en Italie et près d’un cinquième en Allemagne. Moins de 3% venaient d’Autriche ou du Liechtenstein.
Un peu plus des deux tiers des frontaliers étaient actifs dans le secteur tertiaire, alors que plus des trois quarts de la main-d’œuvre indigène travaillaient dans ce secteur à fin 2020. La part de frontaliers dans le secteur secondaire était de 33%, celle des travailleurs indigènes de 21%. Dans l’agriculture, la part de frontaliers s’élevait à 0,7%, contre 2,3% pour les travailleurs résidant en Suisse.
Libre circulation des personnes
Les frontaliers représentaient 6,7% de la population active occupée à la fin de l’année dernière. Ils ont une certaine importance dans le marché du travail suisse, constituant une part «non négligeable» de la main-d’œuvre dans les régions frontalières, note l’OFS.
L’office explique que l’introduction de la libre circulation des personnes et la croissance économique ont influencé cette évolution en vingt-cinq ans. S’il y a eu une légère baisse en 1996, le nombre de frontaliers n’a cessé d’augmenter dès 1998, de 2,7% par an en moyenne jusqu’en 2004 et de 4,4% par an ensuite. L’année 2004 marque le début de la libéralisation du marché suisse du travail pour les personnes ayant une autorisation frontalière, relève l’OFS.
ATS
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