Économie suisseLe nombre de faillites a reculé malgré la crise sanitaire
Les ouvertures de procédures de faillites à l’encontre de sociétés et de personnes ont été moins nombreuses en 2020 par rapport à l’année précédente. L’Office fédéral de la statistique estime que les mesures de soutien pour les PME ont porté leurs fruits.

Le nombre de dépôts de bilan comme celui des mises aux poursuites ont chuté l’an dernier en Suisse, nonobstant une contraction du produit intérieur brut inédite depuis 1975, relève l’Office fédéral de la statistique (OFS) dans son rapport périodique diffusé mercredi.
Les mesures exceptionnelles adoptées pour permettre aux petites et moyennes entreprises (PME) de faire face aux interruptions d’activité ont porté leurs fruits, mais leur impact à plus longue échéance reste à déterminer.
La suspension rapide de l’obligation d’annoncer au juge les cas de surendettement, de même que les «sursis Covid-19» imaginés par le Conseil fédéral ou encore les aides financières pour les cas de rigueur visaient justement à éviter une déferlante de faillites, rappellent les auteurs du rapport.
Les répercussions de la pandémie sur le taux de survie des sociétés risquant fort de s’étendre au-delà de l’année écoulée, l’OFS préconise d’attendre les chiffres pour celle en cours voire la suivante avant de prendre la mesure de l’ampleur de l’impact de la crise sur le tissu économique helvétique.
Tassement généralisé
Le nombre d’ouvertures de procédures de faillites de sociétés a reculé de 6,6% sur un an et celui des clôtures de procédures s’est contracté dans des proportions similaires. Hors dissolutions d’entreprises pour défaut d’organisation, les demandes de dépôt de bilan pour insolvabilité ont fondu de 6,7% à 12’921 procédures ouvertes.
Si toutes les grandes régions ont profité de cette tendance, quatre cantons – Lucerne (+7,2%), Obwald (+75,0%), Schaffhouse (+11,4%) et Bâle-Ville (+0,2%) – ont rapporté une hausse du nombre d’ouverture de faillites. Glaris (-26,6%) et les Grisons (-24%) ont recensé les embellies les plus marquées. En valeur absolue, le podium est intégralement latin, composé du Tessin, devant les cantons de Genève et de Vaud.
Le bouclement de la faillite du groupe Erb, au terme de seize ans de procédure, a multiplié par plus de trois le montant des pertes financières liées aux finalisations de faillites, à 8,2 milliards de francs. Les statisticiens fédéraux soulignent que sans cet élément exceptionnel, les pertes de 2020 se situeraient 30% en dessous des 2,3 milliards comptabilisés en 2019.
La crise sanitaire a également démontré un effet sur le nombre de lancements et d’exécutions de procédures de poursuites. L’OFS a recensé des contractions de 13,3% à 2,6 millions du nombre de commandements de payer, de 11,8% à 1,5 million d’actes de saisie et de 5,6% à 653’000 de réalisations.
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C'est un peu tôt pour affirmer que les soutiens de la Confédération à l'économie ont atteint leur but.
Une entreprise saine a quelques réserves, à hauteur de son fonctionnement, et ses dirigeants mettent également depuis une année leurs propres deniers pour maintenir leurs entreprises à flot.
Ce n'est que dans l'année à venir que les effets réels se verront, lorsque ceux qui ne disposent pas d'une fortune colossale pour tenir le coup plus longtemps couleront à leur tour.
Faisant partie d'un groupe d'indépendants solidaires qui échangent des informations et se tiennent les coudes pour sortir de cet enfer, je vois dans ce groupe une augmentation des messages de détresse et d'annonces de catastrophes économiques imminentes car nombreux sont les membres qui n'ont plus de quoi assumer des charges monumentales, pour les loyers notamment, alors que les maigres sous qu'ils reçoivent (pour autant qu'ils en reçoivent) comme soutien sont insuffisants pour couvrir les charges fixes incompressibles.
Quand on nous disait, il y a une année, qu'on allait "s'en sortir tous ensemble", je ris jaune car ce sont actuellement les bailleurs qui encaissent au final les indemnités et personne dans les hautes sphères ne semble vouloir leur imposer la solidarité et les efforts qui ont été exigés des plus fragiles.
"On peut juger de la grandeur d'une nation à sa manière de traiter les plus faibles de ses membres". On voit.