Université de GenèveLe logiciel de surveillance des examens ne passera pas l’été
Le préposé cantonal à la protection des données reste plus que réservé par rapport à l’usage d’un outil très intrusif de surveillance des étudiants lors des évaluations à distance. L’alma mater jure de s’aligner sur ses recommandations.

La crise justifie les moyens. Le préposé cantonal à la protection des données et à la transparence (PPDT) a rendu une nouvelle recommandation, très partagée, concernant l’utilisation d’un logiciel controversé permettant l’évaluation en ligne par l’Université de Genève (UNIGE) (lire nos éditions précédentes). Il estime que malgré les modifications consenties par l’institution depuis son premier avis négatif en avril, l’utilisation de ce logiciel de surveillance des étudiants à distance, TestWe, «n’est pas proportionnée dans le cadre de la passation d’examens académiques au regard de l’intrusion qu’elle implique dans la sphère privée». Cependant, il qualifie son usage de «tolérable» dans le contexte de situation épidémique extraordinaire que nous traversons, seulement dans le respect de nombreuses conditions, et pas au-delà de la session de juin-juillet 2021. L’Université promet de suivre cette recommandation point par point, affirme Luana Nasca, assistante de presse.