Grande-BretagneLe Lake District et Strasbourg à l'Unesco
L'Unesco a ajouté dimanche sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité plusieurs sites, dont la région britannique, ou encore le quartier allemand de Strasbourg.

L'alliance unique entre la montagne, les lacs et la poésie que représente le Lake District en Grande-Bretagne a poussé l'Unesco à reconnaître sa magie et à l'inscrire dimanche sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité.
Les noms du poète romantique William Wordsworth (1770-1850), de l'écrivain John Ruskin (1819-1900) ou de Beatrix Potter (1866-1943), la créatrice de Pierre Lapin, ont étét invoqués par le Comité du patrimoine mondial à Cracovie où il est réuni, pour expliquer que le Lake District est non seulement un parc national que visitent des millions de touristes, mais aussi une source d'inspiration pour les arts. Ce site a d'ailleurs été inscrit sur la liste de l'Unesco non comme site naturel, mais comme site culturel.
Le Comité a assorti sa décision de plusieurs recommandations, suggérant au Royaume-Uni de limiter le travail des carrières, de préserver le mode de vie traditionnel des bergers et aussi d'éviter l'exode des habitants, notamment des personnes âgées. C'est le 31e site britannique à figurer sur la liste de l'Unesco, qui comprend notamment Stonehange.
Le quartier allemand de Strasbourg, Neustadt, figure lui aussi à partir de dimanche sur la liste du patrimoine mondial établie par l'Unesco, un succès dans lequel le maire voit la consécration de la dimension européenne de sa ville.
L'ancien centre de Strasbourg, la Grande Ile, autour de la cathédrale, était déjà depuis 1988 sur cette liste des biens présentant une valeur universelle exceptionnelle. La décision de dimanche constitue donc une extension de ce site.
Méconnue du grand public et en Allemagne, la Neustadt ou «ville nouvelle» est l'un des rares ensembles allemands qui n'aient pas été détruits par les Alliés. Cette «ville nouvelle», construite sous le règne de l'empereur Guillaume II, s'étend sur 90 hectares et comprend un vaste ensemble d'édifices et d'immeubles de styles néo-gothique, néo-renaissance et art déco.
Okinoshima aussi
Par ailleurs, l'île japonaise d'Okinoshima entre également au patrimoine mondial de l'humanité. L'île représente une «valeur universelle exceptionnelle» pour l'humanité, a jugé dimanche l'Unesco. Ce site, l'un des lieux les plus sacrés du Japon, est interdit aux femmes.
L'île ne reçoit des visiteurs extérieurs qu'un jour par an, le 27 mai. Leur nombre est limité à 200 hommes qui doivent auparavant accomplir des ablutions dans la mer. Le reste du temps, un seul prêtre shintoïste y réside.
Certains intervenants dans le débat à l'Unesco se sont interrogés sur l'interdiction d'Okinoshima aux femmes, qui pourrait constituer une discrimination. La directrice du Centre du patrimoine mondial Mechtild Rössler a répondu qu'un précédent existe, celui du mont Athos en Grèce, également interdit aux femmes.
Complexe de temples khmer
L'Unesco a de plus inscrit sur sa liste le complexe de temples de Sambor Prei Kuk («Le temple dans la forêt luxuriante» en khmer), a annoncé dimanche le gouvernement cambodgien. Deux autres sites ont été ajoutés à la liste, l'un en Chine (Kulangsu, petite île de l'estuaire du fleuve Chiu-lung, à proximité de la ville de Xiamen) et l'autre en Inde (la ville fortifiée d?Ahmedabad, fondée au XVe siècle).
Sambor Prei Kuk, à un peu plus de 200 km au nord de la capitale Phnom Penh, compte de nombreux temples, dont dix octogonaux, qui, déclare l'Unesco, «constituent des spécimens uniques en leur genre en Asie du Sud-Est».
«Leur décoration architecturale en grès est caractéristique du style préangkorien, le style dit de Sambor Prei Kuk, et certains des éléments (linteaux, frontons, colonnades...) sont de véritables chefs-d'oeuvre», écrit l'Unesco sur son site internet.
Le site, qui couvre 25 km2, a été identifié comme étant celui de l'ancienne Ishanapura, capitale de l'empire Chenla. Cette civilisation khmère prospéra à la fin du VIe siècle et au VIIe siècle de notre ère, et précéda l'empire khmer.
AFP
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