Compensation de CO₂Le festival Voix de Fête contribue à la reforestation au Kenya
Pour 25 billets vendus, dix arbres sont replantés en Afrique. Cela afin de compenser les émissions de CO₂ liées aux déplacements des artistes.

Le festival Voix de Fête, qui démarre ce lundi, a décidé de réduire son impact climatique. Dorénavant, pour 25 billets vendus, dix arbres seront plantés au Kenya. Le but étant de compenser en partie les émissions de gaz à effet de serre de la manifestation, notamment celles liées aux déplacements des artistes.
«Comme nous sommes un festival de découvertes internationales, nous avons des artistes qui viennent de l’étranger, et parfois de très loin.»
«Comme nous sommes un festival de découvertes internationales, issues de toute la francophonie, nous avons des artistes qui viennent de l’étranger, et parfois de très loin, comme le Canada, l’Afrique ou le Pacifique, explique le directeur de Voix de Fête, Guillaume Noyé. Cela implique des voyages en avion ou par la route, même si nous faisons en général en sorte que nos concerts s’inscrivent dans le cadre de tournées.»
Pour choisir le projet de compensation du CO₂, Voix de Fête s’est tourné, après de nombreuses recherches, vers l’organisation helvético-kényane Emaua. «C’est une petite structure, à but non lucratif et à taille humaine, qui travaille dans une région bien définie, le comté de Busia», précise Guillaume Noyé. Cette ONG a pour vocation de doubler le nombre d’arbres plantés chaque année dans cette zone grande comme la Suisse, dans le but d’atteindre un million d’arbres par an d’ici à 2025.
Objectif: 25 tonnes compensées
Ce choix s’est fait «afin d’éviter les écueils des projets façades et des plantations fantômes». Chaque arbre revient à 1,50 fr. Une somme que le festival finance sans majorer le prix des places de concerts. L’objectif étant d’arriver au final à compenser 25 tonnes de CO₂. «D’après Emaua, il faudra trois ans pour que les arbres plantés compensent ces émissions, le temps qu’ils soient assez grands.»
C’est sous l’impulsion des membres les plus jeunes de l’équipe que cette décision a été prise. Toutefois, le festival a déjà fait preuve de conscience écologique depuis des années. L’Association de soutien à la musique vivante (ASMV), initiatrice de Voix de Fête, a par exemple lancé l’usage de gobelets consignés il y a déjà quinze ans. Par ailleurs, le festival ne fournit plus de bouteilles d’eau en plastique aux artistes sur scène, mais leur offre des gourdes réutilisables.
«Malgré ça, on nous soupçonne encore de faire du greenwashing, déplore Guillaume Noyé. C’est dur de se battre contre les idées reçues.» Le projet devrait être reconduit lors des prochaines éditions de Voix de Fête.
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