Le droit à la ville sera revendiqué dans la rue
Dans la foulée d'un squat, associations, partis et syndicats invitent à réclamer une vie abordable à Genève.

Ils sont une douzaine d'habitants à refuser depuis l'été de quitter une bâtisse de l'Etat route de Malagnou, à Conches. Mais leur combat tend à cristalliser un mécontentement plus large. Une vaste coalition a présenté mardi les motifs qui les pousseront à descendre dans la rue le 7 octobre prochain, après une première manifestation qui avait réuni quelque 1500 participants en juillet dernier.
Partis de gauche, syndicats, associations de quartier, lieux culturels alternatifs existants ou en gestation, l'Asloca ou encore des organisations estudiantines se retrouvent unis sous le slogan «Prenons la ville» avec une large palette de demandes, portant sur des logements plus abordables, des espaces festifs ou culturels plus faciles à obtenir ou encore contre une spéculation qui tendrait à bourrer le centre-ville à coup de surélévations pour mieux épargner la périphérie.
«Nous ne voulons pas nous laisser enfermer dans la case du squatter minoritaire et nous revendiquons cette mobilisation mosaïque», explique Jonathan, au nom des habitants de Malagnou. Ceux-ci s'accrochent à leur toit, bravant la fin d'un bail à durée déterminée: ils jugent que les projets de construction dans le secteur seront irréalisables durant des années encore et, de concert avec leurs alliés, que les velléités d'installer des migrants sur la parcelle constituent un «pur prétexte» pour les chasser.
Leur combat semble cristalliser une frustration plus ample. Eux-mêmes se disent «étonnés» de l'affluence qu'a connue la manifestation de juillet. Jamal Al-Amine du syndicat Unia, parle d'un «mouvement social» et fustige la mise en concurrence de diverses précarités, qu'il s'agisse de celle des étudiants ou celle des migrants. Pour la députée Verte Sarah Klopmann, «le point commun de toutes ces revendications portent sur une réappropriation de l'espace urbain par des systèmes non marchands en faveur du logement ou d'espaces publics et culturels». «On questionne aussi la qualité des espaces offerts, poursuit la députée socialiste Caroline Marti. On entasse les gens en ville mais on ne peut pas toucher un mètre carré en zone villa sur la rive gauche sans faire face à une levée de boucliers!»
La manifestation du 7 octobre sera l'occasion pour le collectif des associations d'habitants de décerner des prix ironiques aux réalisations architecturales qu'il juge les pires. Un vote est organisé sur Internet (www.immobilier-lautreconcours.ch).
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