Le divorce du siècle hante l'affaire Bouvier
La séparation de l'oligarque Rybolovlev aurait joué un rôle clef dans la constitution de sa fabuleuse collection – et dans la fraude qui l'aurait entourée.

Une enchère record sur un mystérieux Léonard de Vinci partant pour 450 millions de francs et voilà toute l'affaire tenant en haleine le monde de l'art qui repart. La revente de ce Salvator Mundi vient de permettre à son propriétaire, l'oligarque Dmitri Rybolovlev, de faire trois fois sa mise initiale. De quoi nuancer les accusations d'escroquerie proférées à l'encontre d'Yves Bouvier, son fournisseur de toiles attitré. Le grief? Il lui a fourni cette œuvre unique pour 127 millions de dollars le 10 avril 2013, alors qu'il venait de l'obtenir pour 80 millions auprès de ses anciens propriétaires. Mensonge et arnaque, accuse le camp de l'oligarque installé à Monaco. «Je retiens une marge de 40 millions sur un tableau, c'est le scandale; M. Rybolovlev gagne 320 millions sur la même œuvre, tout le monde applaudit», grince Yves Bouvier. Pour ses avocats, la cause est entendue, «il n'y a plus d'affaire Bouvier».