Affaire CahuzacLe directeur de la banque Reyl entendu par le procureur
François Reyl, directeur de la banque genevoise, qui gère le compte non déclaré de Jerôme Cahuzac en Suisse, a été entendu à sa demande par le procureur Yves Bertossa.

Le directeur général de la banque genevoise Reyl & Cie, François Reyl, a été entendu mardi par le procureur genevois Yves Bertossa, dans le cadre de l'affaire de blanchiment de fraude fiscale visant l'ex-ministre français du Budget Jérôme Cahuzac. Cet entretien a eu lieu à la demande de François Reyl.
Celui-ci a ainsi souhaité «démentir les contre-vérités qui ont été énoncées ces derniers jours», a indiqué mercredi son service de presse dans un communiqué, confirmant une information de plusieurs quotidiens romands. Il a en outre «donné son accord pour que le procès-verbal de cet entretien soit immédiatement transmis aux juges d'instruction français», selon le texte. «Le procureur genevois Yves Bertossa a entendu M. Reyl», qui a par ailleurs donné son accord pour «la transmission de documents bancaires aux juges d'instruction français», a indiqué mercredi la porte-parole du pouvoir judiciaire genevois Sophie Bernard.
Documents bancaires saisis
Reyl & Cie renvoie en outre au communiqué de presse du 3 avril du ministère public genevois, qui a indiqué vouloir transmettre «dans les plus brefs délais» à la justice française les documents saisis dans des établissements bancaires, lors de son enquête sur l'existence d'un compte en Suisse appartenant à Jérôme Cahuzac.
Une ordonnance de séquestre bancaire avait été prononcée le 22 mars. Conformément à leurs obligations légales, les deux banques concernées, UBS et Reyl & Cie, ont immédiatement remis les documents qui prouvent l'existence «d'un seul compte» détenu en Suisse par Jérôme Cahuzac depuis 1992, selon Yves Bertossa. Le procureur n'avait pas voulu dire si ce compte avait été fermé.
La justice genevoise avait ainsi répondu à une demande d'entraide judiciaire adressée le 19 mars par le parquet de Paris. Elle avait en outre précisé qu'en l'absence d'infraction punissable commise au regard du droit suisse, aucune procédure pénale n'avait été ouverte à Genève.
Un montant «réaliste»
L'ex-ministre français du Budget avait de son côté admis le 2 avril détenir 600'000 euros (quelque 731'760 francs) sur un compte ouvert en Suisse, puis transféré en 2009 à Singapour. Yves Bertossa avait indirectement confirmé ce montant, le jugeant «réaliste».
Cet argent, dans un premier temps sous gestion d'UBS, aurait ensuite été géré par Reyl & Cie à Genève, avant d'être transféré vers sa filiale de Singapour.
L'affaire avait été révélée par Mediapart en décembre 2012, sur la base d'un enregistrement audio dans lequel un homme, identifié par le site comme étant Jérôme Cahuzac, évoque la détention d'un compte dans une banque suisse.
ats / afp
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