Le directeur de Genève Futur Hockey répond aux critiques
Laurent Pechkranz ouvre ses dossiers et aborde les soupçons de confusion révélés mardi dans nos colonnes.

Question hockey, tout ne va pas si mal à Genève. Au niveau de la relève et de ses résultats, surtout. Mais comme le président de Ge-Servette SA, Hugh Quennec, est le même que celui de l'Association Genève Futur Hockey, on se pose des questions, forcément.
Y a-t-il eu des conflits d'intérêts? «Le dernier rapport rendu par des responsables du Canton et de la Ville, qui résume nos activités entre 2013 et 2016, démontre que nous avons respecté les critères d'évaluation de performance et que le travail a été bien fait», nous affirme, documents à l'appui, Laurent Pechkranz, directeur administratif de l'association. Avant de répondre aux questions qui dérangent.
Quid de la dette de 1,35 million de francs?
«La Cour des comptes a exigé que la comptabilité soit tenue par des personnes différentes entre la SA et l'Académie. Ce qui a été mis en place. Alors oui, il y a eu de l'argent versé à la SA récemment pour diminuer une partie de notre dette contractée en 2011. Mais c'est légal. La SA avait injecté trois millions de francs pour permettre à notre projet de démarrer. Toutes les pièces comptables de l'Académie et de la SA ont été mises à disposition de la personne chargée de l'audit. Celle-ci n'a relevé aucune anomalie. Il n'y a eu aucune forme de détournement ou de malversation. Le rapport de l'audit a été clair. Aujourd'hui, il reste encore 911 000 francs à payer. On ne génère pas assez de profit pour rembourser. J'avoue que c'est ennuyeux pour notre association d'avoir cette dette car si demain la SA réclame son dû, on peut fermer boutique. C'est un risque, mais on ne peut pas faire autrement. Ou alors bénéficier d'un don exceptionnel pour pouvoir mettre les choses à plat…»
Un million pour quatre équipes?
«Le mandat initial des collectivités publiques, qui a été signé en 2012, c'est le développement de la relève du hockey sur glace, la promotion du hockey chez les enfants et du hockey féminin. Le million ne concerne donc pas uniquement les moskitos-top, les minis-top, les novices élites et les juniors élites. Nous voyons plus large. Il n'y a pas des salaires mirobolants versés aux joueurs et aux entraîneurs, c'est surtout un encadrement professionnel qu'on s'efforce de leur offrir, dans les limites de notre budget. C'est un dispositif sport-études avec le DIP, la préparation physique, les médecins, les physios, la nutrition, les déplacements longs et lourds et des matches très coûteux.
»Si aujourd'hui, un million, cela choque pour des équipes d'élite, ce n'est pas la bonne approche. Si nous voulons rivaliser avec les meilleurs dans la formation, nous devons mettre de gros moyens. Notre objectif serait de posséder 100% de Genevois dans nos équipes, mais nous n'avons pas suffisamment de talents dans notre vivier. Nous sommes obligés d'en recruter ailleurs et tout cela a un coût. Il faut les loger dans des familles d'accueil, ce qui représente 9000 francs de dédommagement par joueur et par an. Et nous en avons une dizaine…»
Le million de subventions?
«Nous avons la chance, par rapport à d'autres clubs en Suisse romande, de recevoir 500 000 francs de la Ville par année et un peu plus de 480 000 francs de l'État. Nous sommes dans l'attente d'un nouveau contrat de prestation pour le renouvellement des subventions en 2018 et les années suivantes. Comme nous avons des budgets à prévoir, des gens à payer, des équipes à faire fonctionner, il n'y a rien de signé et c'est ce qui nous inquiète. Voilà pourquoi nous aimerions rencontrer les collectivités, pour formaliser le tout ensemble.»
D'autres entrées d'argent?
«Outre les recettes des cotisations (1090 francs), notre association est financée par des fonds privés, des redevances de la ligue en rapport avec le bon encadrement mis en place pour la formation de nos talents. Nous recevons aussi une aide de Jeunesse+Sport. Genève Futur Hockey possède un des plus petits budgets de la ligue au niveau de la relève. Mais cela ne nous empêche pas d'obtenir de bons résultats et de promouvoir des joueurs avec la première équipe.»
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