Le corps d'une femme retrouvée sur une plage
Le corps de la jeune femme a été retrouvé sur une plage du Pas-de-Calais en combinaison de natation, visiblement prête à gagner à la nage les côtes anglaises. Il s'agirait d'une clandestine d'origine asiatique.

Le corps d'une femme d'origine asiatique a été retrouvé dimanche soir au pied d'une falaise, sur une plage près de Boulogne-sur-mer (Pas-de-Calais), probablement une clandestine qui tentait de traverser la Manche à la nage, a-t-on appris lundi auprès du parquet.
Le corps de la jeune femme d'environ 35 ans a été retrouvé sur la plage de la Pointe-aux-Oies, à Wimereux, en combinaison de natation, visiblement prête à gagner à la nage les côtes anglaises, s'étant enduit les aisselles de vaseline comme il est d'usage pour éviter les irritations.
Plusieurs hypothèses
Les causes de la mort n'étaient pas connues, a précisé le procureur de la République de Boulogne-sur-mer, Jean-Philippe Joubert, confirmant une information de RTL. Noyade ou chute de la falaise, plusieurs hypothèses restaient ouvertes. Une autopsie devait avoir lieu mardi ou jeudi, selon le procureur.
La jeune femme avait plié des vêtements secs sous sa combinaison, avait emporté des produits énergisants et portait une boussole autour du cou. La tenue qu'elle avait sur elle provenait apparemment de la région parisienne, a indiqué le parquet.
Aucun papier n'a été retrouvé sur la victime, dont les empreintes ont été relevées. Il n'est pas commun que des migrants tentent de regagner l'Angleterre à la nage, a précisé M. Joubert. La traversée de la Manche est réputée dangereuse, avec de forts courants et un trafic maritime important.
"Une telle tentative semble vouée à l'échec", a estimé Jean-Claude Lenoir, de l'association d'aide aux migrants Salam. "Mais aujourd'hui, il y a un tel état de précarité, il y a un tel harcèlement, tellement peu de solutions en France, que tout est possible", ajoute-t-il.
Point de passage
La région reste un point de passage pour les migrants qui tentent de rejoindre l'Angleterre, même après le démantèlement de l'un des principaux camps de migrants il y a trois ans.
"Les prises de risque se sont accentuées, à l'image du camion frigorifique l'autre jour. Aujourd'hui, on est dans une précarité telle que rien ne nous étonne", a poursuivi M. Lenoir, qui estime que la pression policière sur les migrants s'est notamment accrue pendant la période des jeux Olympiques de Londres.
Début août, six migrants qui s'étaient cachés dans la soute de la remorque d'un camion dans le Pas-de-Calais avaient été sauvés de la suffocation à la suite de l'appel des secours par l'un d'eux.
En août 2009, environ 1500 clandestins afghans ou irakiens étaient recensés dans le Nord-Pas-de-Calais, dont plus de la moitié autour de Calais. Plusieurs centaines vivaient dans la "jungle", principal campement d'étrangers en situation irrégulière en France, détruit par les bulldozers le 22 septembre 2009 sur instruction d'Eric Besson, alors ministre de l'Immigration. Ils n'étaient plus que 500 un an après, selon les associations.
Tentatives passées
Selon le président de la station de sauvetage de Calais, Bernard Barron, les sauveteurs en mer n'ont pas été confrontés à des drames liés à l'immigration depuis une dizaine d'années, les migrants ne tentant pas souvent de traverser la mer par leurs propres moyens.
"Il y a environ quinze ans, on a eu deux Ukrainiens qui avaient tenté de traverser avec un kayak", a-t-il indiqué. L'un d'entre eux a été porté disparu, l'autre avait été récupéré.
ats
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