Accueil des réfugiésPlus de 2000 «réfugiés se sont annoncés en Suisse»
Dès ce samedi, les personnes contraintes de fuir la guerre en Ukraine bénéficieront d'un statut de protection spécial en Suisse. Suivez en direct la conférence du Conseil fédéral dès 14h15.
La Conférence de presse est maintenant terminée. Merci de l'avoir suivie avec nous. Voici les points principaux:
Le Conseil fédéral a activé pour la première fois le statut de protection S à partir du samedi 12 mars 2022;
Le droit de séjour en Suisse est limité à un an mais peut être prolongé;
Le statut S permet le regroupement familial;
Le statut S sera donné aux Ukrainiens et à leur famille, et aux ressortissants d’États tiers chassés par la guerre selon certaines conditions.
Un journaliste veut savoir comment les réfugiés sont contrôlés. Le contrôle de sécurité est fait, mais raccourci, pas comme dans des pays d'origine comme l'Afghanistan ou la Syrie, explique Karin Keller-Sutter.
L'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) soutiendrait également les gardes-frontières nationaux dans le cadre des contrôles. Il est important que des criminels ou des terroristes ne puissent plus entrer dans les pays Schengen au cours de cette crise.
«40% des personnes qui arrivent sont des mineurs» note Karin Keller-Sutter.
Un journaliste souhaite savoir comment seront financés les cours de langue. Karin Keller-Sutter explique que les cours de langue pour l'intégration est une tâche qui revient aux cantons et aux communes: «Il y a des programmes d'intégration cantonaux qui offrent des cours de langue. Il n'y a pas de forfait prévu pour l'intégration. Il faudrait changer la loi. Mais il faut aussi partir du fait qu'il s'agit d'Européens qui connaissent notre mentalité et la vie en Europe.»
Karin Keller-Sutter précise que la Confédération est prête pour discuter avec les Cantons d'une éventuelle participation financière pour les cours de langue.
La Conseillère fédérale Karin Keller-Sutter souligne qu'on ne sait pas combien de personnes supplémentaires fuiront l'Ukraine.
La question est de savoir si cette grande solidarité, qui existe aujourd'hui, se poursuivra dans le futur et sur une plus longue période.
Il pourrait y avoir jusqu'à 15 millions de réfugiés de guerre. L'accord avec d'autres pays européens est également important. Au mieux, il faut se préparer aux redistributions.
Un journaliste veut savoir comment sont répartis les réfugiés en Suisse. On cherche le dialogue et on cherche les solutions les plus sensées possibles, déclare la secrétaire d'État aux migrations Christine Schraner Burgener. Il est également vérifié si la personne a des connaissances ou des parents qui vivent en Suisse et peuvent les héberger à proximité.

«La souffrance des personnes doit être soulagée de la manière la moins bureaucratique possible», déclare le conseiller d’État Fredy Fässler, président de la Conférence des directrices et directeurs des départements cantonaux de justice et police (CCDJP). Il a été convenu que l'aide devait être fournie rapidement et facilement.
Les initiatives privées faciliteraient cela, mais probablement pas sans soutien. Il faut donner à ces personnes un quotidien normalisé le plus rapidement possible. Il ne faut pas s'attendre à ce qu'ils puissent rentrer très rapidement en Ukraine.
Fredy Fässler exprime l'approbation du CCDJP aux décisions du Conseil fédéral.

«Bien sûr, le statut de protection S comporte également certains risques, car nous n'en avons aucune expérience», déclare Lienhard Landammann. L'objectif doit être de sécuriser les personnes et de bien les accueillir.
Marianne Lienhard Landammann, vice-présidente de la Conférence des directeurs sociaux cantonaux (SODK), prend désormais la parole.
«La guerre en Ukraine nous ébranle tous et nécessite en même temps notre action.» Des centaines d'Ukrainiens cherchent protection en Suisse ces jours-ci. Le Conseil fédéral veut accorder la protection de la manière la moins bureaucratique possible.

Le statut de protection S offre de nombreux avantages. Cela permet de prendre un emploi sans délai. «C'est encourageant» note Marianne Lienhard Landammann.
Le statut de protection S s’applique aux catégories de personnes suivantes :
a. les citoyens ukrainiens en quête de protection et les membres de leur famille (partenaire, enfants mineurs et autres parents proches qu’ils soutenaient entièrement ou partiellement au moment de la fuite) qui résidaient en Ukraine avant le 24 février 2022.
b. les personnes d’autres nationalités et les apatrides en quête de protection ainsi que les membres de leur famille énoncés sous la lettre a qui bénéficiaient, avant le 24 février 2022, d’un statut national ou international de protection en Ukraine.
c. les personnes d’autres nationalités et les apatrides en quête de protection ainsi que les membres de leur famille énoncés sous la lettre a qui peuvent prouver au moyen d’une autorisation de courte durée ou de séjour valable qu’ils disposent d’un droit de séjour valable en Ukraine et ne peuvent pas retourner dans leur pays d’origine en toute sécurité et de manière durable.
La définition du groupe de personnes à protéger retenue par la Suisse s’oriente sur celle de l’UE.
Il est garanti que les personnes dans l'espace Schengen peuvent voyager sans permis, dit Keller-Sutter. Le Secrétariat d'État aux migrations examine également avec les cantons si des mesures en faveur de l'acquisition des langues sont nécessaires.
Les mesures de protection S s'applique dès ce soir à minuit pour la première fois. «Nous pouvons ainsi appliquer une protection aux personnes qui fuient l'Ukraine sans surcharger l'asile. Nous n'avons aucune expérience avec ce nouvel instrument. Nous devons rester flexible dans la mise en œuvre et penser en termes de solutions. L'heure est donc au pragmatisme.» précise Karin Keller-Sutter.
Outre les ressortissants ukrainiens et les membres de leur famille, le statut de protection S est également accordé aux personnes de pays tiers qui ont dû quitter le pays à cause de la guerre, comme le dit Karin Keller-Sutter. La condition préalable est qu'ils aient eu un permis de séjour en Ukraine avant de fuir.
«Tout ne sera pas parfait, mais le résultat est décisif.» Il est maintenant important de faire preuve de solidarité et de protéger les personnes qui en ont besoin.
Depuis le début de la crise, «2111 réfugiés se sont annoncés en Suisse», a annoncé Karin Keller-Sutter. «Mais nous ne savons pas combien vont encore arriver, ni quand. C’est pourquoi nous devons être flexibles et travailler main dans la main avec les cantons.»
Depuis le début de la guerre en Ukraine, 2,5 millions de personnes ont fui le pays, indique la Conseillère fédérale Karin Keller-Sutter. La plupart d'entre eux se trouvent en Pologne, d'autres cherchent également une protection dans d'autres pays, dont la Suisse.
Le statut de protection S s'applique à partir de minuit aujourd'hui.

On ne sait pas combien ni quand arriveront les réfugiés, annonce Karin Keller-Sutter. La Confédération et les cantons prépareront ensemble les mois à venir.
Les Ukrainiens préfèreraient rentrer chez eux aujourd’hui déjà. Mais, a rappelé la ministre de justice et police, Karin Keller-Sutter, tant que la guerre dure, ils ont besoin de notre protection.
En deux semaines, plus de deux millions de personnes ont quitté l’Ukraine en direction de l’espace Schengen. Le Conseil fédéral s’attend à ce qu’elles soient de plus en plus nombreuses à venir aussi en Suisse en quête de protection. Les Ukrainiens peuvent entrer sans visa dans l’espace de Schengen et y séjourner jusqu’à 90 jours.
Pour accorder une protection aux réfugiés rapidement et sans complications bureaucratiques, le Conseil fédéral a activé pour la première fois le statut de protection S, à partir du samedi 12 mars 2022. Ce statut permet d’octroyer une protection collective à un groupe déterminé pour la durée d’une menace grave, en particulier en cas de guerre. Le droit de séjour en Suisse est limité à un an mais peut être prolongé. Le statut S permet le regroupement familial et correspond dans une large mesure à la solution adoptée par les États membres de l’UE.
Le statut S sera donné aux Ukrainiens et à leur famille, mais également aux ressortissants d’États tiers chassés par la guerre, à la condition qu’ils aient eu avant de partir un titre de séjour légal valable en Ukraine et qu’ils ne puissent pas rentrer de manière sûre et durable dans leur pays d’origine. Le statut S ne sera pas accordé aux personnes qui ont déjà obtenu un statut de protection dans un autre État de l’UE.
Les personnes chassées d’Ukraine par la guerre recevront en Suisse le statut de protection S. Le Conseil fédéral a pris cette décision le 11 mars 2022 pour que ces personnes reçoivent rapidement un droit de séjour sans devoir passer par une procédure d’asile ordinaire. Lors de la consultation, l’activation du statut de protection S a été approuvée à l’unanimité.
Le Conseil fédéral donne, au terme de sa consultation, des précisions sur le statut S qu'il accorde aux personnes fuyant la guerre en Ukraine.
La conférence sera animée par:
Karin Keller-Sutter, conseillère fédérale, cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP)
Marianne Lienhard, conseillère d'État, vice-présidente de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux des affaires sociales (CDAS)
Fredy Fässler, conseiller d’État, président de la Conférence des directrices et directeurs des départements cantonaux de justice et police (CCDJP)

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