Guerre en Ukraine (direct)Le Conseil fédéral adopte toutes les sanctions de l'UE contre la Russie
Le gouvernement a décidé de suivre toutes les sanctions décidées par l'Union européenne, après une réunion extraordinaire lundi. Les avoirs du président Vladimir Poutine et de plusieurs de ses ministres sont notamment gelés.
La conférence de presse du Conseil fédéral est maintenant terminée.
La Suisse reprend les sanctions européennes à l’encontre de la Russie après l’invasion de l’Ukraine.
Quelques détails sur les décisions:
Les avoirs du président Vladimir Poutine et de plusieurs de ses ministres sont gelés
L'espace aérien au-dessus de la Suisse est désormais interdit aux avions russes
Le Conseil fédéral a prononcé des interdictions d'entrée à l'encontre d'oligarques russes et de personnes proches de Poutine
Le gouvernement va suspendre partiellement l'accord de 2009 sur la facilitation de l'octroi de visas pour les Russes
La Suisse envoie des produits de première nécessité pour les personnes qui ont fui en Pologne
La Suisse va participer à l'aide humanitaire et à la gestion des flux de réfugiés
Viola Amherd: Nos enquêtes nous amènent à supposer que l'utilisation réelle de ces armes est peu probable. La population n'a donc pas à avoir peur.
Viola Amherd: Le DETEC travaille et évalue cette question. Les premiers éclaircissements indiquent que la Suisse ne devrait pas avoir de problèmes majeurs car nous avons des entrepôts.
Ueli Mauer: Cela dépend des développements ultérieurs. Il n'est pas encore possible de juger de la manière dont les livraisons et les paiements se poursuivront. Il pourrait y avoir des problèmes dans des cas particuliers, mais il n'y aura probablement pas de problème général. Avec les mesures actuelles, la Suisse n'est pas sous pression. Cela dépend des développements mondiaux.
Karin Keller-Sutter: Les relations diplomatiques ne seront pas rompues. Les membres des délégations officielles russes ou certains hommes d'affaires bénéficiaient jusqu'à présent de la facilitation des visas, désormais suspendue. Ces personnes devront désormais demander un visa.

Ignazio Cassis: Je ne peux pas dire s'il s'agit d'un préjudice. Mais dans cette situation extraordinaire, des décisions extraordinaires devaient être prises.
Ignazio Cassis: Beaucoup de choses se sont développées dans l'UE ces derniers jours. Le Conseil fédéral a décidé d'emprunter une nouvelle voie, mais l'offre de bons offices s'applique toujours.
Ignazio Cassis: Nous sommes en contact avec les ministères des affaires étrangères, notamment en ce qui concerne les sanctions. Nous voulons garder ouvertes les options diplomatiques avec Moscou.

Ignazio Cassis: Il était important de ne pas prendre des décisions dans la précipitation. Nous avons tous un peu été surpris par la situation et le Conseil fédéral voulait vérifier qu'il était possible de prendre de telles sanctions.
Ueli Mauer: Le Conseil fédéral a la possibilité de reprendre les sanctions de l'UE, mais ne peut pas en imposer lui-même. En ce qui concerne le commerce des matières premières, il n'y a pas encore de sanctions.

Ignazio Cassis: Nous avons dû vérifier si cette mesure portait atteinte à la neutralité. Ce n'est pas le cas.
Le Conseil fédéral a terminé de s'exprimer sur la guerre en Ukraine. Il va répondre maintenant aux question des journalistes.

«L'espace aérien au-dessus de la Suisse est désormais interdit aux avions russes», annonce Ignazio Cassis.
Conformément aux fermetures de l'espace aériens dans d'autres pays européens, l'espace aérien suisse est dès à présent fermé à tous les vols en provenance de Russie et à tous les mouvements d'aéronefs portant une marque russe, à l'exception des vols à but humanitaire, médical ou diplomatique. Cela vaut également pour les jets privés.
La compagnie Swiss aurait déjà suspendu ses vols.

«L'évolution du conflit en Ukraine nous a surpris par sa rapidité et sa brutalité», commente Viola Amherd. Mais il fallait s'attendre à ce qu'une escalade se produise.
«Les Etats doivent donc être en mesure de se défendre contre la violence militaire». La Suisse doit se préparer à une nette détérioration de l'environnement sécuritaire, conclut la conseillère fédérale.
La conseillère fédérale Viola Amherd s'attaque maintenant au sujet de l'impact de la guerre en Ukraine sur la sécurité de la Suisse.
«Les conséquences possibles sont en cours d'élaboration», explique la cheffe du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports.

«Concrètement, nous pensons à des domaines tels que l'approvisionnement énergétique, les flux de réfugiés et les cyberattaques». Ce dernier point en particulier est «un scénario réaliste», selon Viola Amherd. Le service de renseignement de la Confédération surveille en permanence la situation.
Le Conseil fédéral a également prononcé des interdictions d'entrée à l'encontre d'oligarques russes et de personnes proches de Poutine, explique la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter. Cinq personnes sont concernées. Fedpol mettra en œuvre ces mesures.
Le gouvernement va suspendre partiellement l'accord de 2009 sur la facilitation de l'octroi de visas pour les Russes. Les détenteurs de passeports diplomatiques pourront continuer à entrer en Russie sans visa.
La Suisse va participer à l'aide humanitaire et à la gestion des flux de réfugiés, a assuré Karin Keller-Sutter. «Nous nous sommes mis d'accord sur ce point lors de la réunion extraordinaire d'hier avec les États européens».
«Nous voulons être généreux et simples», a déclaré la conseillère fédérale à propos de l'accueil des réfugiés ukrainiens.
Karin Keller-Sutter va présenter «au plus vite» au Conseil fédéral plusieurs options au sujet de l'accueil des réfugiés, «pour permettre à la Suisse d'offrir de manière non bureaucratique une protection aux ukrainiens qui en ont besoin».

Une solution serait d'appliquer le statut S, ajoute-elle. Ce statut a été crée après les conflits dans les Balkans. Il permet d'offrir une protection provisoire lors de crise aigue, sans surcharger le système d'asile.
Ueli Maurer précise encore que les avoirs des personnes figurant sur la liste seront gelés «avec effet immédiat». Au sujet de l'exclusion de la Russie du système financier Swift, «la Suisse soutiendra la décision».

Le ministre des Finances Ueli Maurer prend la parole pour commenter l'impact économique des décisions de la Confédération.
L'interdiction d'importation, d'exportation et d'investissement concernant la Crimée et Sébastopol, en vigueur depuis 2014, a été étendue aux régions ukrainiennes de Donetsk et de Louhansk, qui ne sont plus sous le contrôle du gouvernement ukrainien.
«L'intégrité de la place financière suisse doit être garantie», précise Ueli Mauer. C'est pourquoi la Suisse applique «intégralement les sanctions de l'UE».

Concernant l'importance de la place financière russe pour la Suisse, Ueli Maurer déclare qu'il y a «une influence très faible ici».
Il faut également noter que la Banque nationale suisse et la Banque nationale russe n'entretiennent aucune relation.
«Il s'agit d'une mesure de grande ampleur, déclare Ignazio Cassis, qui souhaite justifier la décision du gouvernement. «Nous avons franchi le pas et le Conseil fédéral le fait avec conviction de manière réfléchie et sans équivoque».

Les autres démocraties doivent pouvoir compter sur la Suisse, explique également Ignazio Cassis. Le Conseil fédéral a réexaminé la question de la neutralité sous cet angle. «Jouer le jeu d'un agresseur n'est pas neutre», ajoute-t-il
La Suisse veut livrer 25 tonnes de matériel de secours à la frontière entre l'Ukraine et la Pologne, comme le veut la tradition humanitaire, annonce également le Tessinois.
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.