Le Conseil de la jeunesse explose au décollage
Les députés acceptent la loi sur l'enfance et la jeunesse amputée de sa principale innovation

C'est un ex-président du parlement des jeunes déprimé qui a assisté depuis la tribune du public à la séance du parlement. Fervent partisan, avec le parlement des jeunes genevois, de la création d'un conseil de la jeunesse, Sylvain Leutwyler, a vu la proposition écartée par les députés. Pour la majorité PLR, MCG, UDC, un Conseil des jeunes ne se justifie pas: «Sa mise sur pied serait redondante, par rapport au parlement des jeunes, assure Jean-François Girardet (MCG). Ses membres seraient nommés par le Conseil d'Etat. Ailleurs où cela existe, cela coûte, et c'est devenu un vivier pour les partis». L'UDC et le PLR abondent dans le même sens. Jean Romain (PLR) estime en substance que les conseils de classe, d'établissement et les parlements de jeunes déjà existant suffisent. Craignant, «une nouvelle couche au mille-feuilles», il demande, sans succès, un renvoi de la loi en commission.
La gauche et la conseillère d'Etat Anne Emery-Torracinta dénoncent «l'incohérence» de la majorité par rapport à ses votes en commission: «Le Conseil serait institué par le Conseil d'Etat, mais pas désigné, son organisation étant l'affaire des jeunes», dit la magistrate. Elle explique que des institutions de ce genre existent dans tous les cantons romands et que le magistrat PLR Pierre Maudet, ancien président de la commission fédérale de la jeunesse, est également partisan de l'idée... «Ce sont des outils importants pour encourager les jeunes à participer au fonctionnement de la démocratie», ajoute le rapporteur de majorité, Olivier Baud (EAG). Mais rien n'y fait.
Suite au débat, Sylvain Leutwyler est amer: «Les parlements de jeunes se voient régulièrement opposer leur manque de représentativité quand cela arrange les Autorités de ne pas nous consulter. Aujourd'hui, on nous juge tellement légitime qu'on refuse de créer un Conseil de la jeunesse. C'est bien dommage: c'est une institution dont nous avons besoin pour servir d'intermédiaire entre la base et l'Etat.» Bref, pour créer le «réflexe jeunesse» espéré par jeunes au sein du monde politique et de l'administration, il faudra attendre.
Amputée, la loi a ensuite été largement votée. Elle refond un texte de 1958 et déroule dans un texte cadre des prestations non scolaires offertes à la jeunesse, comme la prévention, la protection, la promotion de la santé, etc. Mis à part, le Conseil de la jeunesse, une autre innovation a été abandonnée, mais en commission cette fois, la création d'un poste de délégué à jeunesse, qui existerait également dans certains cantons.
----------
Décharges, le Canton prié d'agir
Les mâchefers sont des résidus d'incinération de déchets. Composés de métaux ferreux et non ferreux, de silices, ils contiennent des métaux lourds susceptibles de polluer l'environnement et personne ne se bat pour les entreposer. On ne peut pourtant pas les mettre n'importe où: la décharge doit être installée dans un secteur géologique particulier prévenant toute contamination des eaux. Déposée par le PLR, une motion a été renvoyée au Conseil d'Etat. Elle lui demande d'élaborer un rapport présentant des alternatives au projet actuellement étudié et de présenter les études techniques justifiant la sélection faite des trois sites d'implantation possible à Versoix, Collex-Bossy et Satigny. Interpellé, le conseiller d'Etat en charge du dossier, Luc Barthassat, explique que des études sont en cours. Leurs résultats seront connus en juin (MBN)
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.