TessinLe Conseil d'Etat se défend dans l'affaire «Argo 1»
Absence de références, dumping salarial, terrorisme: les critiques pleuvent sur l'engagement de l'entreprise de sécurité.

Le conseiller d'Etat tessinois Paolo Beltraminelli a défendu lundi devant le Grand Conseil l'attribution directe, sans appel d'offres, de mandats à la société de sécurité Argo 1, dont un employé est soupçonné d'être un recruteur de l'Etat islamique. Les critiques ont fusé.
Dumping salarial
Selon le ministre PDC, cette manière de faire se justifiait par la situation d'urgence qui régnait à l'époque dans le secteur de l'asile. Les mandats s'élevaient à 3,4 millions de francs.
En outre, l'offre d'Argo 1 était très attractive, a ajouté M. Beltraminelli. Après une phase d'essai, le contrat a été prolongé tacitement. L'entreprise était notamment responsable de la surveillance du centre cantonal de requérants d'asile à Camorino. Entre-temps, elle a été relevée de toutes ses tâches.
Les critiques ont plu. Du côté du PLR, on a accusé le gouvernement d'avoir favorisé le dumping salarial en la matière, avec des salaires horaires de 35 francs, contre 52,80 pour l'entreprise actuelle. Le PS a critiqué l'engagement d'une société «sans références» pour des tâches impliquant de telles responsabilités.
Argo 1 est depuis fin février au centre d'investigations contre le terrorisme. Lors d'une vaste rafle en février, les Ministères publics de la Confédération et du Tessin avaient arrêté deux personnes dans le cadre de deux procédures distinctes.
Recruteur de l'EI
La procédure cantonale visait le directeur de la société, âgé de 36 ans. Les soupçons les plus graves qui pèsent sur lui sont la séquestration et la violence envers au moins un requérant d'asile.
Un double national turco-suisse était en outre employé par l'entreprise. Il est soupçonné par la Confédération d'avoir recruté au Tessin des membres pour les organisations terroristes «Al Qaïda» et «Etat islamique» (EI).
Selon M. Beltraminelli, aucun fonctionnaire n'est visé par la procédure cantonale. «Il n'y a aucun indice que mes collaborateurs n'aient pas agi honnêtement», a-t-il assuré. Le contrôle cantonal des finances se penche également sur l'affaire.
ats
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