SuisseLe commerce équitable poursuit sa progression
Les Suisses dépensent toujours plus dans les produits issus de la filière équitable, se félicite la fondation Max Havelaar.

Malgré un environnement difficile, le commerce équitable a poursuivi sa progression en Suisse l'an passé. Les ventes de produits portant le label de la fondation Max Havelaar ont généré un chiffre d'affaires de 628 millions de francs, 20,7% de plus qu'en 2015.
Les consommateurs helvétiques ont ainsi dépensé en moyenne 75 francs pour les produits issus de la filière équitable, écrit jeudi la Fondation Max Havelaar Suisse. Un an auparavant, la consommation par habitant s'était hissée à 62 francs.
En l'espace de cinq ans, les achats annuels de produits équitables par habitant ont crû de plus de 25 francs. A ce rythme, la réalisation de l'objectif 2012 de la fondation d'une consommation par tête de 100 francs, qui paraissait alors utopique, semble à portée de main, se réjouit-elle.
Les Suisses sont demeurés de loin les champions du monde du commerce équitable, a relevé devant la presse à Zurich Andrea Brüchle, responsable du secteur finances et services de Max Havelaar Suisse. En l'espace de cinq ans, le chiffre d'affaires a bondi de plus de deux tiers ( 67%).
Bananes détrônées
Pour la première fois en un quart de siècle de présence en Suisse pour Max Havelaar, les bananes ont été détrônées de leur position d'article-phare du commerce équitable en Suisse. Malgré des revenus records de 109,4 millions de francs, en hausse de 6,8%, elles ont cédé leur place en tête des ventes aux produits composés, notamment les produits laitiers, glaces, pâtisseries et autres limonades.
Ces produits composés, lesquels doivent intégrer un minimum de 20% d'ingrédients issus du commerce équitable, ont vu leurs ventes s'envoler de 60,3% à 127,66 millions de francs. Toujours appréciés des Helvètes, le cacao et le chocolat ont vu leur chiffre d'affaires bondir de 46,6% à un peu plus de 77 millions.
En revanche, les fleurs, 4e catégorie de produits en termes de ventes, ont subi un tassement de leurs revenus, soit une baisse de 7,2% à quelque 69 millions de francs. Le phénomène reflète essentiellement l'essor du tourisme d'achat ainsi que le succès des fleurs saisonnières.
Les articles en coton ont quant à eux essuyé la plus forte contraction, leur chiffre d'affaires plongeant de 47% à 4,37 millions. Les épices, le miel ainsi que les ballons de sport ont également vu leurs ventes reculer.
Revenus de licences en baisse
Côté hausses, la palme est revenue aux produits contenant de l'or, lesquels ont généré un chiffre d'affaires certes modeste de 3,19 millions de francs, mais qui a plus que quintuplé. Le bond s'explique notamment par la commercialisation de petits lingots par la Banque cantonale de Zurich (BCZ), a expliqué M. Brüchle.
En termes de parts de marché, le sucre de canne équitable se place en tête avec 89%, devant les bananes (54%), les ananas (37%) et les jus de fruits (36%). L'an dernier, pas moins de 400 nouveaux produits sont venus rejoindre l'assortiment portant le label Max Havelaar, lequel s'est fixé à 2800 articles.
Sur l'exercice sous revue, la fondation a vu les revenus provenant des preneurs de licences se tasser de 6% à 7,5 millions de francs. Directeur de Max Havelaar Suisse depuis le 1er mai dernier, Andreas Jimenez a expliqué le repli par la volonté de la fondation de renforcer l'aspect dégressif de son système de tarification.
Toutefois, la vigoureuse croissance des volumes a compensé la diminution attendue des revenus des licences. En plus d'un prix équitable pour leurs produits, les producteurs ont reçu près de 10 millions de dollars (9,7 millions de francs au cours actuel) de primes l'an dernier. Celles-ci ont par exemple servi à financer des écoles ou des centres de soins.
Du pain sur la planche
Malgré les résultats réjouissants enregistrés l'an dernier, M. Jimenez a estimé qu'il reste beaucoup à faire dans le commerce équitable, celui-ci constituant un marché de niche à l'échelle des ventes de détail globales. Seules 40% des organisations de producteurs peuvent actuellement vendre plus de 40% de leurs récoltes à des conditions équitables.
ats
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