Le commerce entre Genève et la Chine est en plein essor
François Longchamp et Pierre Maudet se sont entretenus avec le président chinois lors de son passage à Genève.

Ce mercredi, François Longchamp et Pierre Maudet ont pu s'entretenir avec le dirigeant chinois Xi Jinping, à l'occasion de son passage à Genève. Le président du Conseil d'Etat et le magistrat en charge de l'Economie en ont profité pour lui vanter les mérites de la place financière genevoise. Car depuis l'échec de la Bank of China, qui avait fermé sa succursale locale en 2012, Genève multiplie les démarches pour attirer une nouvelle banque chinoise au bout du lac. Cela afin de renforcer sa position dominante dans le négoce international des matières premières.
«Le président chinois a compris que Genève est une place financière importante, assure Pierre Maudet, qui s'était déjà rendu en Chine en 2014 avec une importante délégation économique. Si les investisseurs chinois veulent développer le commerce avec la Suisse, il faut que les banques suivent, voire même précèdent le mouvement.» Et de rappeler que, grâce aux récents accords commerciaux et bancaires entre les deux pays, d'importantes sociétés chinoises sont déjà implantées à Genève, comme Cofco, Sinopec ou Tasly. L'ouverture d'un vol direct Genève-Pékin en 2013 a accéléré le rapprochement. En trois ans, le nombre de ressortissants chinois dans le canton a crû de 10%. Avec près de 2000 résidents, c'est la cinquième plus grande communauté extra-européenne.
La chambre de commerce Suisse-Chine (SCCC), présente à Genève depuis 1995, organise chaque année des visites d'entrepreneurs genevois en Chine et vice versa. La directrice exécutive de son antenne genevoise, Yunfei Gao, estime que la venue de Xi Jinping est un excellent signal: «La dimension internationale de Genève intéresse beaucoup les entreprises chinoises, tout comme le fait que c'est un centre mondial pour le négoce et la banque privée.»
Signe que les relations commerciales entre Genève et la Chine sont en plein essor, le profil des membres de la SCCC a évolué: «Avant, ils provenaient surtout de l'industrie du luxe. Mais depuis deux ou trois ans, nous avons beaucoup de sociétés immobilières, de fiduciaires ou d'avocats désireux d'aider des entreprises chinoises à s'installer à Genève.» Cependant, il subsiste des obstacles: «La Suisse et la Chine ont des systèmes politico-économiques très différents, souligne Yunfei Gao. Les choses prennent du temps à se faire.» Pierre Maudet confirme: «Les entreprises genevoises ont encore de la peine à pénétrer le marché chinois, qui reste très protectionniste.»
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