ClimatLe changement climatique menace les JO d'hiver
Avec le réchauffement de la planète, il serait impossible d'organiser en 2050 des Jeux d'hiver à Sotchi ou à Chamonix.

Le changement climatique rendrait impossible d'organiser en 2050 les Jeux olympiques d'hiver là où ont eu lieu plusieurs précédentes éditions et aussi à Sotchi, mais pas en revanche à Saint-Moritz (GR), indique une étude canadienne. En 2080, leur nombre serait encore davantage restreint.
Au total, sur les 19 villes ayant accueilli les JO d'hiver entre 1924 et 2010, seules 10 ou 11 bénéficieraient d'un «climat fiable» vers 2050, c'est-à-dire d'une couche de neige (naturelle ou artificielle) d'au moins 30 cm sur les sites les plus hauts.
Mais en 2080, il ne resterait plus que six d'entre elles dans cette catégorie dans l'hypothèse haute du réchauffement.
«Il ne ferait tout simplement plus assez froid sur des sites olympiques de renommée internationale (....) pour accueillir avec confiance les Jeux», explique l'étude, dirigée par Daniel Scott, qui préside le centre de recherche sur tourisme et changement climatique d'une université canadienne.
Hausse évoquée
Les sites les plus affectés sont Sotchi en Russie où vont s'ouvrir vendredi les JO, Grenoble, Garmisch-Partenkirchen en Allemagne, Chamonix en France. Suit notamment Vancouver.
En revanche, des JO d'hiver pourraient à nouveau être organisés à Albertville en France, Calgary au Canada, Cortina d'Ampezzo en Italie, Saint-Moritz, Salt Lake City aux Etats-Unis et Sapporo au Japon, même si le thermomètre grimpe au-delà des 4°C.
L'étude souligne que les villes hôtes des JO s'évertuent depuis des décennies à se prémunir contre les caprices de la météo.
Dans le même temps, la température moyenne en journée en février n'a cessé d'augmenter sur les sites organisant les JO: le thermomètre était de 0,4°C entre les années 20 et 50, de 3,1°C entre les années 60 et 90. Au début du XXIe siècle, il montait à 7,8°C.
Rapport récent
Une petite partie de cette augmentation s'explique par le réchauffement climatique, l'autre par le fait que les Jeux sont de plus en plus organisés dans des villes où il fait plus chaud.
L'étude s'est basée sur les scénarios du Groupe intergouvernemental sur le climat (GIEC).
Krasnaya Polyana, la station de ski des Jeux de Sotchi, se trouve à 568 mètres d'altitude, ce qui en fait la cinquième plus basse dans l'histoire des Jeux d'hiver.
ats
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