PolémiqueLe Canton ne s’oppose pas à la venue d’Éric Zemmour
Mauro Poggia estime que ce type de censure doit être utilisé avec parcimonie.

Alors que la Ville vient d’annoncer à la RTS qu’elle ne louera pas ses salles communales au potentiel futur candidat à la présidentielle française Éric Zemmour le 24 novembre, le conseiller d’État Mauro Poggia estime qu’une opposition formelle à sa venue de la part du Canton ne pourrait pas se justifier. «Si certains s’offusquent des propos d’Éric Zemmour, cela ne suffit pas encore pour l’interdire de parole en l’état actuel et il n’y a pas de quoi retenir un risque pour l’ordre public.» Il ajoute: «Pour ma part, je considère que ce type de censure doit être utilisé avec parcimonie dans une démocratie, car seul le débat doit être à même de contrer un discours haineux.»
Cette réaction est en opposition avec la demande de plus de 1500 citoyens qui ont signé une pétition en ligne demandant à l’État et la Ville «de prendre leurs responsabilités et d’agir selon les mêmes règles qui ont été appliquées pour la venue d’autres personnalités jugées polémiques, telles que Kémi Séba ou encore Dieudonné M’bala M’bala, qui ont tous deux été interdits de salle par le passé». Le conseiller d’État rappelle que le Tribunal fédéral avait débouté la Ville de Genève en novembre 2010, suite à son refus de louer la salle de l’Alhambra à Dieudonné.
«Nous réexaminerons évidemment la situation au fur et à mesure que le jour de la venue d’Éric Zemmour approche», conclut-il.
Collaboration: Marc Bretton
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