Le bison du Retord a vécu au néolithique
Des ossements trouvés en 2018 dans l'Ain ont été confiés pour être datés à un archéo-zoologue genevois à la retraite. Ils remontent à plus 2500 ans avant J.-C.

Le squelette de bison préhistorique découvert à l'été 2018 sur le plateau de Retord, dans l'Ain, vient d'être daté par une équipe d'archéologue dont Louis Chaix, archéozoologue genevois, rapporte «Le Dauphiné Libéré». Après plusieurs mois d'études, on connaît désormais la période à laquelle vivait ce bison: entre 2781 et 2575 avant J.-C.
«À l'origine de la découverte, il y a Valérie Magnan, Pascal Dubreuil et Guy Pesenti, trois spéléologues d'Hauteville-Lompnes», écrit le quotidien régional français. C'est dans une cavité souterraine encore inconnue près du Crêt du Nû, sur la commune d'Injoux-Génissiat, que cette équipe trouvait les ossements d'un animal, un bison mâle d'une dizaine d'années.
Confié à Louis Chaix, archéozoologue du Muséum d'histoire naturelle de Genève à la retraite, membre de l'association d'archéologie préhistorique entre Saône et Rhône et spécialiste de l'étude des bovidés, ces ossements ont subi plusieurs examens. «J'ai ramené les os chez moi pour les étudier et j'ai effectué un prélèvement de 3,1 grammes, à l'arrière du crâne, pour effectuer la datation», raconte Louis Chaix, 80 ans, au «Dauphiné Libéré».
Ce bout d'os a ensuite été envoyé à Oxford pour une datation au carbone 14. Les bisons ont disparu d'Europe occidentale au Moyen Âge. Celui du Retord a vécu à la fin du Néolithique, entre 2781 et 2575 avant J.-C., une époque où le Retord est déjà recouvert de forêt et où l'homme s'est implanté. «On sait qu'on mangeait encore régulièrement du bison dans l'abbaye bénédictine de Saint-Gall, en Suisse alémanique, jusqu'au Moyen Âge», écrit «Le Dauphiné».
Vers 2500 avant J.-C., au même moment où ce bison foulait les forêts du Retord, «il y avait sans doute des établissements d'hommes à l'emplacement de Genève. Mais on connaît très mal cette époque, car le glacier a effacé toutes les traces», explique le scientifique genevois à la retraite. Quant au milieu naturel, on sait, grâce aux analyses de pollens, que notre bison du Retord évoluait dans une forêt de feuillus, tilleuls, hêtres, chênes, avec quelques conifères.
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