Le Shakhtar, Porto, Arsenal, Bâle… Salzbourg n’est pas seul. Pas l’unique martyr de la furia munichoise lors d’un match retour de Ligue des champions. Comme d’autres, les Autrichiens ont cru s’être dressés au niveau du Bayern après l’aller. Comme beaucoup, le leader de son championnat a fondu lorsqu’il a fallu parler décision. Le 1-1 de la Red Bull Arena il y a trois semaines n’a jamais paru aussi loin que ce mardi soir.

L’ascendant psychologique, on pouvait pourtant croire que Philipp Köhn l’avait pris sur Robert Lewandowski. En une parade magnifique de réactivité, effectuée après quelques secondes, celui qui gardait la cage du FC Wil en Challenge League il y a quelques mois promettait l’enfer à la superstar polonaise. Le symbole n’était pas prémonitoire. Tout l’inverse, même.

Le jeune gardien suisse payait d’abord la maladresse et le retard évident de ses coéquipiers. 12e et 21e, deux penalties. Deux duels helvético-polonais, pour la victoire de l’expérience. Lewandowski empruntait deux fois le même côté. Köhn aussi: le mauvais. Salzbourg avait déjà perdu, le supplice allait commencer.

Cap des 500 buts

Le buteur du Bayern pouvait bien avoir atteint le cap des 500 buts en club avec ce doublé, dans sa tête devait déjà se dessiner la barre des 600. Il s’y attaquait avec malice et un poil de chance, en jouant d’un contre favorable avec Philipp Köhn puis d’un rebond sur le poteau. 23e minute, trois buts, tous originaires du même homme. Le tour de force est colossal.

Il y avait plus d’un monde d’écart entre la réalité du week-end de championnat (victoire 4-0 face au Altach de Ludovic Magnin) et cette soirée européenne pour les Autrichiens. Les dix points amassés en phase de groupe resteront comme un beau trophée, avant d’aller sans doute cueillir celui de la Bundesliga nationale en fin de saison.

Privée de Noah Okafor, l’équipe de Matthias Jaissle ne pouvait qu’accepter la correction. Un quatrième, un cinquième, un sixième puis un septième but tomberont (Serge Gnabry, Leroy Sané et Thomas Müller, deux fois), au milieu de celui de l’honneur inscrit par Maurits Kjaergaard (7-1, score final). Une année après y avoir perdu face au PSG, le Bayern retrouve les quarts de finale.

Fin de série pour Liverpool

Liverpool a lui bien failli regretter le coup de tête de Joel Matip venu s’écraser sur la barre en première mi-temps. C’était la demi-heure à Anfield et il n’y avait alors aucune urgence pour les Anglais, vainqueurs de l’Inter 2-0 à l’aller. Sauf que les Italiens ont trouvé le moyen d’inscrire le but du doute grâce à Lautaro Martinez (61e).

La panique n’a pas vraiment pris, surtout parce qu’Alexis Sanchez écopait de son deuxième avertissement dans la foulée. La qualification des hommes de Jürgen Klopp ne tremblait pas. Leur hallucinante série à domicile, où personne n’était venu s’imposer depuis une année, se figeait là cependant. À cause d’Arturo Vidal, auteur d’un tacle salvateur devant Luis Diaz dans les arrêts de jeu. Maigre consolation pour l’Inter.

FVA

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