Journée de lutte pour les droits des femmesLe 8 mars, la Via Feminista appelle à une balade militante
De l’élévation de l’âge de l’AVS des femmes aux luttes contre le racisme et le patriarcat, le programme est copieux.

«C’est une voie pavée de nos luttes que nous proposons de découvrir, résume Laura Drompt, coordinatrice de l’événement. Nous le savons, cette Via Feminista vers l’égalité sera longue, mais nous voulons faire bouger les choses.»
«C’est une réforme qui se fait sur le dos des femmes, et cela alors que les finances de l’AVS vont bien. Nous avons besoin d’une réforme qui augmente les rentes, pas l’âge de l’entrée à la retraite.»
«Festif et engagé»
La Via Feminista sera ouverte mardi 8 mars, de 16 heures à la tombée de la nuit. Les places et rues investies pour l’occasion seront la place Bel-Air, celles des Volontaires et de l’Île, ainsi que la promenade des Lavandières. Les organisatrices promettent «un événement engagé, festif, convivial et inclusif».
C’est-à-dire? «Au son des tambours, en signant une pétition pour le droit d’asile, en soutenant le référendum contre la retraite à 65 ans, en tissant des liens entre les associations genevoises et la population civile, en se laissant emporter par de la poésie sonore, chacun-e-x pourra prendre part à cette journée», écrit le Collectif.
Thématiques et revendications
Sur la place de l’Île, c’est justement le projet fédéral d’élever l’âge AVS des femmes à 65 ans qui sera conspué. «C’est une réforme qui se fait sur le dos des femmes, et cela alors que les finances de l’AVS vont bien, critique Anne Michel. Nous avons besoin d’une réforme qui augmente les rentes, pas l’âge de l’entrée à la retraite.»
La lutte contre le racisme et les discriminations trouvera place à la promenade des Lavandières. «Nous avons appris que des personnes racisées résidant en Ukraine sont empêchées de sortir du pays, commente Meriam Mastour. Ce type de discrimination, que l’on retrouve dans tous les pays, y compris en Suisse, est une conséquence logique des traitements infligés aux personnes racisées.»
Sur la place des Volontaires, c’est la culture qui déploiera ses ailes revendicatrices, alors que la place Bel-Air accueillera les écoféminismes (elles tiennent au pluriel). «Les femmes sont particulièrement vulnérables face au changement climatique, conclut Paoulina Acevedo. La justice climatique ne peut aller sans justice sociale.»
Eric Budry est journaliste, rattaché à la Tribune de Genève, et couvre plus spécifiquement la politique cantonale. Détenteur d'un master en sciences politiques de l'Université de Genève, il a œuvré dans différents journaux avant de rejoindre le quotidien genevois en 2000.
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