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Le bison, ou l’image perdue d’une Europe sauvage. Sa réintroduction fait partie des grands projets de réensauvagement du continent.
VINCENT MOREL
Imaginez des énormes troupeaux de bisons, museaux fumants, broutant les prairies des Carpates. Imaginez des aurochs robustes se mêlant aux hordes de chevaux sauvages dans les vallons du Portugal. Et imaginez, pourquoi pas, le retour des éléphants sur notre continent, nous ramenant à une Europe d’il y a 30’000 ans.
C’est le concept séduisant du réensauvagement (rewilding en anglais). À savoir recréer des espaces sauvages, loin de la main de l’homme, pour les descendants des grands herbivores. Ornant les grottes de Lascaux, ils ont survécu aux épisodes glaciaires avant de s’éteindre, les aurochs au XVIIe, les chevaux sauvages probablement au XVIIIe, les bisons au début du XXe. Évincés par nous, humains, toujours plus nombreux dans l’éden européen.