Nouvelle production lyriqueL’aura dense de Wagner dans la vie d’un chef d’orchestre
Jonathan Nott dirige «Parsifal» au Grand Théâtre. Une première pour le Britannique dont la plongée dans la culture germanique a changé le destin.

Il traverse en répétition, depuis plusieurs semaines déjà, un mastodonte de l’art lyrique, imposant par son format – pas loin de cinq heures de musique – et par la densité de sa trame dramaturgique et de ses partitions. Mais Jonathan Nott est pareil à lui-même, avec ou sans «Parsifal», l’ultime ouvrage de Wagner dont il dirigera la nouvelle production du Grand Théâtre, Voltigeant entre une phrase et l’autre, débordant d’idées et de souvenirs, le chef britannique nous parle de sa relation au compositeur, de la place que ce dernier a fini par prendre dans sa vie, progressivement, à travers un lent processus qui l’a mené d’un quasi-désintérêt pour cette figure incontournable, à un amour indéfectible. Tour du génie allemand entre deux sessions de travail.