Avec 727 millions d’excédents aux comptes 2022, le Canton enregistre ses meilleurs chiffres depuis 2007, voire depuis toujours, si on considère le 1,3 milliard de l’excédent avant amortissement. C’est simple, tout a marché l’an passé: le commerce, le secteur financier, l’immobilier, les personnes physiques. On a même perçu l’argent de la BNS, ce qui ne sera pas le cas en 2023.
Inséré jusqu’aux oreilles dans la mondialisation, Genève a touché là le pactole, malgré le Covid, la crise ukrainienne, les tensions énergétiques. Et maintenant? Le Conseil d’État a consacré pratiquement 1 milliard au renflouement des caisses de pensions publiques. Mais d’autres projets sont sur la table: baisses d’impôts, investissements, prestations nouvelles, voire l’argent distribué par hélicoptère, bref, les partis pétillent d’idées…
Qu’en dire? Depuis la fin des années 90, lorsque le Canton prospère, le peuple opte pour investir et baisser les impôts, laissant la dette de côté, quitte à gémir quand elle augmente. Les mêmes options lui étant offertes, on devine ses choix. Serait-ce manquer de foi de souligner que les miracles ne se répètent pas éternellement et qu’il faudrait adapter nos priorités? En 2021 et en 2022, Genève a encaissé 3,3 milliards de recettes supplémentaires. Des montants gargantuesques. Le Canton devrait profiter de cette chance insolente pour assurer son avenir, investir dans la transition écologique, l’éducation, le grand âge et diminuer sa dette.
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L’éditorial – L’argent est là: gardons la tête froide
L’utilisation des excédents records du Canton va animer ces prochains mois. Il faut fixer des priorités.