Large front genevois pour les énergies renouvelables
Le camp du oui à la Stratégie énergétique 2050 va de la gauche à la droite, et des défenseurs de l'environnement aux milieux économiques.

Campagne «C'est historique d'avoir un front aussi large sur un objet de votation!» Le secrétaire régional du WWF Genève, Jean-Pascal Gillig, est sûr que la Stratégie énergétique fédérale 2050, sur laquelle le peuple se prononcera le 21 mai, remportera la faveur des urnes. «C'est un projet consensuel issu de longues négociations au Parlement.»
Grâce à ce compromis, le camp du oui regroupe aujourd'hui des partis de droite comme de gauche, et des représentants des milieux économiques aussi bien que des défenseurs de l'environnement. A Genève, six partis politiques et huit organisations, allant des Verts au PLR, et du WWF à la Fédération des entreprises romandes (FER), composent le comité pour la refonte de la loi sur l'Energie. Cette coalition hétéroclite a symboliquement lancé sa campagne ce jeudi à bord d'une mouette genevoise mue en partie par l'énergie solaire.
«La Stratégie énergétique 2050 donne des outils concrets pour sortir de notre dépendance aux énergies fossiles, lesquelles doivent toutes être importées, argumente Jean-Pascal Gillig. Les seules ressources énergétiques que nous avons en Suisse sont renouvelables.» Pour rappel, il s'agit avec cette votation de soutenir financièrement les énergies renouvelables et les économies d'énergie, ainsi que d'interdire la construction de nouvelles centrales nucléaires.
Favoriser les cleantechs
A droite, on voit dans ce projet une chance pour l'économie: «Financer les énergies renouvelables et les économies d'énergie est une bonne affaire pour l'emploi, juge Jean-Luc Forni, président du groupe PDC au Grand Conseil. La Suisse a un savoir-faire qu'elle pourra exporter, notamment dans le domaine de l'innovation. Elle est donc bien placée pour prendre des parts de ce marché. Cela profitera à de nombreux secteurs économiques, comme la construction, pour l'efficience énergétique des bâtiments, ou l'agriculture, pour la production de biomasse.»
Le président du PLR genevois, Alexandre de Senarclens, abonde dans ce sens. Pour lui, voter oui le 21 mai contribuera à générer de la croissance économique au niveau local: «A Genève par exemple, cela va favoriser l'émergence des cleantechs. D'après certaines études, 85 000 emplois pourraient être créés en Suisse grâce à la Stratégie énergétique 2050.»
Responsable de la gestion énergétique chez l'hébergeur Web Infomaniak, Alexandre Patti confirme: «Je fais partie de ces 85 000 emplois.» Selon lui, la nouvelle loi sera plus incitative pour les entreprises, car actuellement, tout repose sur leur bonne volonté. «Il ne faut pas rater le train, nous pouvons être des précurseurs.»
Nicolas Walder, président des Verts genevois, estime aussi qu'il y a une opportunité à saisir: «Si nous attendons trop, nous allons subir la transition énergétique, nos entreprises ne seront plus compétitives et nous devrons payer des pénalités pour nos émissions de CO2.» Et de rappeler que depuis le 1er janvier, l'électricité consommée dans le canton est d'origine 100% suisse et renouvelable. «Si Genève a pu le faire, les autres peuvent aussi.»
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