SuisseL’accord avec Jakarta pose des conditions strictes de durabilité
La question de la production d’huile de palme en Indonésie pourrait mettre le feu aux poudres en vue de la votation du 7 mars 2021. Guy Parmelin a cherché à déminer le terrain.

L’accord de libre-échange avec l’Indonésie ouvre aux entreprises suisses l’accès à un marché très important, a souligné lundi le ministre de l’Economie Guy Parmelin. Il est accompagné de conditions strictes en matière de durabilité.
L’accord conclu entre l’Association européenne de libre-échange (AELE) et Jakarta, soumis au peuple le 7 mars prochain, prend pleinement en compte les craintes relatives aux risques environnementaux et sociaux, notamment en ce qui concerne la production d’huile de palme, a relevé le conseiller fédéral devant la presse. Il pose toute une série de conditions à respecter.
Seule l’huile de palme produite de manière durable bénéficiera des réductions des droits de douane prévus par l’accord. Elle ne pourra par exemple pas provenir de la déforestation ou du défrichement par brûlis de forêts primaires ni du drainage de tourbières, a expliqué le Vaudois. La traçabilité devra être assurée.
L’accord ne menace pas non plus l’agriculture suisse, et notamment les producteurs d’huile de colza ou de tournesol. Les droits de douane sur l’huile de palme ne seront baissés que de 20 à 40%. L’accord prévoit en outre que le volume total d’huile de palme importé en Suisse n’augmentera pas.
Avec cet accord «de nouvelle génération», «on ne sacrifie pas certains principes sur l’autel du libre-échange», souligne Guy Parmelin. Le texte montre qu’économie et durabilité ne sont pas incompatibles. A ses yeux, l’accord est équilibré et tient compte des intérêts des deux pays.
ATS/NXP
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.