La Ville en quête de lieux hors sol pour les sans-abri
Esther Alder convoite un foyer de l'Hospice, tout en envisageant d'ouvrir un abri PC à l'année.

Un rapide passage en commission et revoilà la question des sans-abri sur la table du Conseil municipal. Lundi dernier, les élus avaient refusé de voter «sur le siège», c'est-à-dire directement, un texte du MCG qui demandait de pérenniser l'accueil des SDF à l'année en ville de Genève. Réunie en fin de semaine, la Commission de la cohésion sociale et de la jeunesse a appuyé cette proposition de financement complémentaire de 1,8 million de francs. «Le texte a passé la rampe», confirme son président, Amar Madani. Afin que le sujet soit abordé dès la séance plénière du 15 mai, le rapport de commission pourrait être présenté oralement, précise-t-il.
Les commissaires ont procédé à des auditions, dont celle d'Esther Alder. La magistrate en charge du Cohésion sociale et de la Solidarité a expliqué ce qu'elle ferait de cette somme. 800 000 francs doivent permettre à l'association Païdos de poursuivre l'accueil de familles.
Avec le million restant, la magistrate veut anticiper «le plus possible» l'ouverture hivernale de l'abri PC des Vollandes, en sous-sol, et faire perdurer la Halte de nuit mise en place depuis un mois aux Acacias. En attendant le vote du Municipal, le département avancera 14 000 francs par semaine pour que cette structure reste ouverte. Si son collectif le souhaite. Une décision à ce propos doit être prise lundi. «La Halte doit venir en complémentarité d'un dispositif global», insiste Esther Alder. Qui précise: «Lors des débats budgétaires, nous proposerons d'ouvrir l'abri des Vollandes toute l'année.» Coût: 1,6 million de francs. «Cela permettra de décharger la Halte.»
Un vœu des associations. Le directeur de Caritas Genève, Dominique Froidevaux, rappelle que la Halte, telle qu'elle a été ouverte au CARÉ, vise à «apporter une solution pour les situations d'urgence». Il souligne que de par sa structure simple et efficace, le dispositif peut être déployé facilement ailleurs. «Cela permettrait de ne pas faire peser la charge sur un seul voisinage», explique-t-il.
Ainsi, la quête pour des lieux hors sol est lancée. Esther Alder aimerait bien utiliser le foyer Frank-Thomas, que l'Hospice général lui a proposé d'investir dès cet été. Des discussions doivent encore être menées. Le centre doit être détruit à terme, mais en attendant, on pourrait y héberger 120 personnes, dont les 50 «grands précaires» de l'abri PC de Richemont. «Il faut saisir toutes les occasions, dit-elle, même si ce n'est que pour quelques mois.»
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