La Ville de Genève rend hommage à un architecte paysagiste
Laurent Salin aimait rendre les quartiers plus vivants. Une plaque épigraphique à sa mémoire a été posée à la Promenade du Champ-d'Anier.

Son nom ne vous dit sans doute rien, mais Laurent Salin est décédé le 26 juin 2017, à l'âge de 52 ans seulement. Et trois mois avant l'inauguration d'une place de jeux et potager urbain au Champ-d'Anier (Petit-Saconnex). Un projet pour lequel il s'était beaucoup investi. La Ville de Genève a décidé de rendre hommage à cet architecte paysagiste en posant une plaque épigraphique dans cet espace de quartier.
En mémoire d'une personnalité
Ce type de plaque commémore en général une personnalité, plus rarement un événement. Il en existe 190 en ville, où l'on n'en appose que deux ou trois par an. En 2017, par exemple, un tel hommage a été rendu à Pierre de Coubertin (créateur des Jeux olympiques modernes), à Bartholomé Tecia (noyé dans le Rhône au XVIIe siècle pour crime d'homosexualité) ou encore à Josué Javanel (résistant vaudois du Piémont, réfugié à Genève au XVIIe siècle).
Laurent Salin ne peut pas se prévaloir du destin historique de ces trois hommes. Mais son action est profondément ancrée dans le présent de Genève. Cet ancien professeur à l'Hepia (Haute École du paysage, d'ingénierie et d'architecture) a en effet participé, avec son bureau Paysage n'co, à l'aménagement de plusieurs espaces publics, ici et ailleurs. Tels le Plan lumière de la Ville ou le mur à jouer des Bastions (qui sera inauguré prochainement). Il a participé, avec le Service des espaces verts, à l'élaboration du plan de gestion des parcs La Grange et des Eaux-Vives et aux aménagements du tram à la route des Acacias.
Place de jeux et jardin potager
Sur la plaque apposée à la promenade du Champ-d'Anier, on peut lire: «Jouer et jardiner, se rencontrer puis se parler, s'embrasser ou rigoler! C'est simple mais essentiel.» Voilà qui résume l'action de Laurent Salin, confie son associée au sein de Paysage n'co, Valérie Hoffmeyer, qui fut aussi son élève à l'Hepia: «Il se passionnait pour la qualité de vie dans les espaces publics, petits ou grands. Il désirait avant tout que les gens se les approprient.» De fait, au Champ-d'Anier, l'espace n'est pas qu'une simple place de jeux, il abrite également un joli jardin potager que les riverains ont rapidement fait fructifier.
«Laurent Salin combinait esprit scientifique et culture, poursuit Valérie Hoffmeyer. Il a ouvert des bureaux à Strasbourg, Lausanne et enfin Genève, où il avait passé ses diplômes d'étudiant. Hors de Genève, il a élaboré le projet Cœur de Renens (requalification complète du centre-ville), ainsi que le réaménagement du plateau de la gare de Neuchâtel. Lorsqu'il était enseignant à l'Hepia, il pilotait notamment l'atelier de conception du village HES-SO à Paléo.» Nombre de ses anciens étudiants étaient d'ailleurs présents, vendredi passé, au Petit-Saconnex.
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