La Truie est (à nouveau) en Marie-Thérèse Porchet
Joseph Gorgoni reprend ces prochains mois «La truie est en moi», avant une probable nouvelle tournée avec Knie.

Joseph Gorgoni – alias Marie-Thérèse Porchet – est «traqueux». Peu importe qu'il reprenne son spectacle d'il y a vingt ans, qui a fait son succès: La truie est en moi. «Je stresse. Mais au moins je sais qu'il y aura des rires. C'est prétentieux, mais c'est le spectacle le plus drôle qu'on ait écrit, Pierre Naftule et moi. Je l'ai joué 550 fois, dont 350 à Paris! C'était le spectacle dont tout le monde parlait! J'ai eu la chance de vivre ce succès.»
Joseph Gorgoni parlait d'une prise de poids dans De A à Zouc, où il se livrait sans fard. Rentre-t-il dans ses robes? «Dans trois, comme à l'époque! Pour les autres, il a fallu faire de petites retouches. Et je dois mettre des talons plus hauts pour me féminiser, car je suis devenu plus carré. Mais Marie-Thérèse n'a pas besoin d'être belle.»
Contrairement aux travestis, premiers «collègues de travail» de Joseph Gorgoni. «C'était la guerre à celle qui serait la plus irrésistible. Moi, je n'ai jamais eu envie d'être une femme. Marie-Thérèse ne porte ni faux cils ni faux ongles.» Joseph peut vieillir avec Marie-Thérèse, en évitant l'amer goût de chair triste des vieux travestis. Selon lui, elle s'est même bonifiée: «J'ai à peu près son âge, mon jeu est meilleur et j'arrive à faire avec ma voix des choses qui m'étaient inaccessibles alors.»
Joseph Gorgoni: «Ce spectacle n'a pas pris une ride.»
De A à Zouc semblait clore un chapitre, en tombant les masques. Dès lors, pourquoi reprendre cet ancien spectacle, créé au Casino-Théâtre de Genève en 1996? Nostalgie ou aveu de non-renouvellement? «Je n'ai jamais dit que je voulais arrêter Marie-Thérèse, même si beaucoup l'ont cru. J'arrive à un âge où on ne peut s'empêcher de regarder en arrière, pour voir ce qu'on a fait et ce qu'il nous reste. Mais je déteste ceux qui disent que c'était mieux avant!»
Serein, il explique: «Je n'ai pas envie que les gens pensent que nous n'avons plus d'idées, mais ils pensent ce qu'ils veulent! Depuis trois ans, beaucoup d'amis – et des fans – m'ont demandé de reprendre La truie est en moi. Notamment au moment des manifestations contre le mariage pour tous en France. Ce n'est pas la majorité des gens, mais malheureusement ces réactions existent toujours. Ce spectacle n'a pas pris une ride. Les plus âgés pourront le revoir. Les trentenaires qui m'apprécient, le découvrir. A l'époque, je recevais des lettres de jeunes gays qui me remerciaient: avoir ri avec leurs parents leur avait permis de faire plus facilement leur coming out.»
Lui reste-t-il des envies pour Marie-Thérèse? «J'aimerais la voir enceinte, grâce au docteur italien Antinori. Comme elle se plaint beaucoup, son accouchement serait très drôle.» La suite? Après La Revue, à Genève, sans doute une nouvelle tournée avec Knie. Et d'autres créatures: «De A à Zoucm'a rassuré sur le fait que je pouvais être sur scène, sans maquillage, sans paraître grotesque ou ridicule. Cela m'a conforté à faire d'autres personnages. Et, peut-être, un spectacle sur un comédien de 50 ans, qui s'appellerait Je ne suis pas gentil.»
«La truie est en moi», du 3 au 7 avril et du 3 au 14 mai au Casino-Théâtre. Billets: www.marie-therese.ch
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