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Mauvaise nouvelle pour le climat: La très lourde facture écologique du gaz américain
Mauvaise nouvelle pour le climat – La très lourde facture écologique du gaz américain
Pour remplacer le gaz russe, l’Europe se tourne vers le schiste des États-Unis. Il est plus cher et beaucoup plus polluant. Presque autant que le charbon.
Ce méthanier, dans le port de Rotterdam, transporte du GNL, du gaz liquéfié. Il y avait près de 700 navires de ce genre en circulation autour de la planète à la fin de 2021.
AFP
Pour boycotter le gaz russe le plus vite possible, l’Europe se tourne vers le gaz liquéfié (GNL) américain. Dans le scénario qui s’esquisse, le combustible qui nous arrive actuellement par gazoduc de la Sibérie sera remplacé par le ballet des méthaniers, ces bateaux géants aux formes arrondies qui transportent du gaz sous forme liquide depuis le Texas.
Cette révolution doit sanctionner Vladimir Poutine pour sa guerre contre l’Ukraine. Elle aura aussi un effet collatéral climatique peu évoqué. «Remplacer le gaz russe que nous utilisons en Europe par du GNL pourrait générer 10% à 20% d’émissions de gaz à effet de serre supplémentaires», prévient Alexandre Joly, qui a signé une récente étude sur le sujet pour Carbone 4, un cabinet de conseil en stratégies climatiques.