SyrieLa tension remonte entre Russie et USA
Face au mur inébranlable du refus russe, les Etats-Unis, qui ont échoué à élargir leur alliance au G20 de Saint-Pétersbourg, redoublent de critiques envers Moscou.

Après le blocage au G20 concernant la Syrie, la tension remonte entre la Russie et les Etats-Unis.
L'escalade entre les deux pays, dont les relations sont au plus bas, a repris après une très brève accalmie qui n'aura duré que le temps de la poignée de main entre Vladimir Poutine et Barack Obama pour l'ouverture du sommet jeudi.
Les Américains sont excédés par l'implacable constat de blocage, définitivement dressé jeudi soir lors du dîner sous les lustres du salon du palais Peterhof, à quelques kilomètres de l'ancienne capitale impériale russe.
«Je pense que les Russes n'ont rien à apporter au débat aux Etats-Unis» sur la Syrie, a affirmé vendredi matin le conseiller adjoint de sécurité nationale américain, Ben Rhodes, lors d'une conférence de presse en marge du G20. Jeudi, l'ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Samantha Power avait accusé Moscou de prendre le conseil de sécurité en «otage», verrouillant, avec la Chine, tout projet d'attaque.
Vendredi, le ministère russe des Affaires étrangères a mis «en garde les autorités américaines et leurs alliés contre toute frappe sur des sites chimiques et les territoires avoisinants», soulignant le risque de rejets toxiques et celui d'un accès offert à ces stocks pour les «rebelles et terroristes».
Moscou a également continué vendredi de renforcer sa flotte près des côtes de son allié syrien, que Washington voudrait bombarder car il l'accuse d'avoir tué des centaines de civils à l'arme chimique dans la guerre civile qui déchire le pays.
Un nouveau navire de guerre va faire route après avoir embarqué une «cargaison spéciale» à Novorossiïsk (mer Noire), a indiqué vendredi une source militaire.
Obama et Poutine s'ignorent
La Russie, dont la marine militaire a maintenu une présence dans l'est de la Méditerranée depuis le début de la crise syrienne, a dépêché dans la zone ces derniers jours plusieurs autres navires, dont des navires lance-missile, des destroyers, un bâtiment de surveillance électronique et deux grands navires de débarquement.
Vendredi matin, certains, comme le secrétaire général de l'Onu Ban ki-Moon, tentaient de sauver ce qui pouvait l'être de ce G20, placé sous le sceau de la froideur russo-américaine.
La traditionnelle photo de famille a été expédiée en quelques secondes vendredi devant le palais Constantin, avec Barack Obama et Vladimir Poutine, séparés par le Chinois Xi Jinping, qui se sont superbement ignorés.
Ban ki-Moon s'est entretenu vendredi matin avec François Hollande et Recep Tayyip Erdogan, deux membres du camp favorable à une intervention, et avec Angela Merkel, qui elle estime qu'il ne peut y avoir de solution que politique.
AFP
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