WEFLa Suisse reste championne de la compétitivité
Pour la 6e année de suite, la Suisse arrive en tête du classement de la compétitivité mondiale du Forum économique mondial.

Pour la sixième année consécutive, la Suisse est classée au premier rang de la compétitivité mondiale par le WEF, dévoilé mercredi 3 septembre. Si ses performances sont très stables d'une année sur l'autre, des nuages assombrissent toutefois l'horizon, avertit l'organisation sise à Cologny (GE).
Comme les années précédentes, l'économie helvétique profite de la transparence de ses institutions, de ses capacités d'innovation et de recherche, de l'excellente coopération entre le privé et le public. L'efficacité de son marché du travail, son système éducatif, ses infrastructures développées complètent ce tableau d'excellence.
Le Forum économique mondial (WEF) lance en même temps cette année une mise en garde. Les difficultés croissantes éprouvées par les entreprises et les instituts de recherche à trouver du personnel qualifié représentent une menace pour sa compétitivité future.
Un défi important à relever
Depuis 2012, la Suisse a passé de la 14e à la 24e place pour l'indicateur mesurant la disponibilité des ingénieurs et scientifiques. Les dirigeants d'entreprise qui ont répondu à l'enquête du WEF ont signalé comme élément le plus problématique pour faire des affaires en Suisse la difficulté à trouver du personnel qualifié.
«L'acceptation de l'initiative sur l'immigration de masse le 9 février n'a pas encore eu de conséquences sur la compétitivité de l'économie suisse. Nous ne savons pas encore comment elle sera appliquée», a expliqué à l'ats Thierry Geiger, économiste et directeur au WEF.
«Toutefois, la multiplication des initiatives populistes pourrait mettre en danger la capacité de la Suisse à innover en attirant les talents. Si on limite à l'avenir l'accès au marché du travail, il pourrait se produire un manque de compétences. C'est un défi important à relever», avertit Thierry Geiger.
Les Etats-Unis progressent au 3e rang
Comme l'an dernier, Singapour est au 2e rang du classement du WEF. Au 3e rang, les Etats-Unis ont progressé de deux places. Ils devancent désormais la Finlande et l'Allemagne, qui perdent chacune une place.
Le Japon gagne trois places au 6e rang. Il est suivi par Hong Kong et les Pays-Bas (inchangé), devant la Grande-Bretagne, en progression d'une place, et la Suède au 10e rang, qui a perdu quatre places.
Le WEF souligne les problèmes rencontrés par plusieurs pays émergents pour améliorer leur compétitivité, à l'exception de la Chine (au 28e rang, en progression d'une place). Ainsi, l'Arabie saoudite (24e), la Turquie (45e), la Russie (53e), l'Afrique du Sud (56e), le Brésil (57e), le Mexique (61e) et l'Inde (71e) peinent à faire les réformes structurelles nécessaires. L'économie du Brésil souffre de fortes rigidités.
Conflit en Ukraine
Le WEF estime aussi que le conflit opposant la Russie à l'Ukraine aura des répercussions. «Les sanctions peuvent avoir un fort impact sur la compétitivité de la Russie et de ses partenaires», a affirmé l'un des auteurs du rapport Benat Bilbao.
Il a expliqué que tant la Russie que l'Ukraine investissent surtout des fonds publics pour leur développement. Ces ressources risquent de manquer à l'avenir.
Situation contrastée en Europe
En Europe, la situation est contrastée. Des pays même mal en point comme l'Irlande et le Portugal ont fait des réformes et progressent depuis l'an dernier: pour l'Irlande de la 28e à la 25e place et pour le Portugal de la 51e à la 36e place. La Grèce passe de la 91e à la 81e place.
Par contre, d'autres pays stagnent, comme la France au 23e rang, l'Espagne au 35e rang, l'Italie à la 49e place, faute de réformes, a souligné Benat Bilbao. «Une nouvelle ligne de partage est apparue en Europe, entre les pays ayant lancé des réformes et ceux qui ne l'ont pas fait», a affirmé Benat Bilbao.
ats
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