Classement de l'IMDLa Suisse perd en compétitivité
La Suisse n'est plus que quatrième au classement annuel de l'IMD, cédant deux places. Devant elle se trouvent désormais Hong Kong et Singapour. Les Etats-Unis caracolent en tête.

Les Etats-Unis conservent leur premier rang, grâce à l'efficacité du secteur des affaires et de la finance, l'innovation et les infrastructures, explique le Centre de la compétitivité mondiale de l'IMD à Lausanne dans son classement publié mercredi.
Singapour se maintient en deuxième position et troisième, Hong Kong profite de l'amélioration de ses infrastructures, de l'efficience de son gouvernement et de la bonne marche des entreprises. Le Luxembourg fait une entrée dans le top ten, passant de la onzième à la sixième place.
Les autres pays figurant parmi les dix premiers du classement sont le Canada, la Norvège, le Danemark, la Suède et l'Allemagne.
Renchérissement en cause
La perte de compétitivité de la Suisse s'explique par les mauvais scores réalisés en matière de performance économique et de rendement des entreprises. Parmi les indicateurs économiques, le pays a reculé concernant la croissance du PIB, les exportations, le tourisme et le flux des investissements étrangers, a expliqué à l'ats José Caballero, chercheur au Centre de compétitivité de l'IMD.
Le renchérissement du franc se ressent aussi dans l'évolution de plusieurs autres indicateurs. Ainsi, concernant les menaces de délocalisation de la production, la Suisse perd 34 rangs. Elle chute en matière d'investissements dans la recherche et le développement (-34 rangs) et les services (-48 places) ainsi que de politique monétaire (-48 places).
Mais après ce choc initial, l'impact du franc fort sur la compétitivité de la Suisse sera contrebalancé par d'autres facteurs, selon M. Caballero, qui cite en exemple l'infrastructure scientifique de la Suisse, son système de santé et son environnement. Enfin, l'indicateur mesurant l'efficacité du gouvernement est aussi à la baisse (-33), en raison notamment de l'initiative contre l'immigration de masse votée l'année dernière.
Mais en observant l'évolution du pays au cours des dernières années, l'IMD constate une certaine stabilité de la Suisse. Elle est passée de la 6e place en 2007 à la 4e en 2009, puis à la 5e en 2011 et à la 2e en 2014. La 4e place occupée cette année n'est donc pas un mauvais signe, relève M. Caballero.
La Grèce se relève
Le reste du classement de l'IMD montre qu'en Europe, la Grèce se relève grâce à l'amélioration du rendement de ses entreprises. Ce critère lui permet de passer de la 57e à la 50e place. Par contre, l'Allemagne, qui était encore sixième l'année passée, a perdu en efficacité dans ce domaine. La France tombe de cinq places à la 32e.
Outre Hong Kong et Singapour, les résultats des autres pays d'Asie sont mitigés. Plusieurs sont en recul comme la Malaisie, la Thaïlande, l'Indonésie et le Japon, qui cède six places pour atterrir à la 27e. La plupart des économies asiatiques en perte de vitesse ont vu leurs économies domestiques décliner ou ont été lésées par des infrastructures vieillissantes ou peu développées, relève l'IMD.
En Europe de l'Est, le conflit entre la Russie et l'Ukraine a eu des effets sur la compétitivité de ces pays. La première chute à la 45e place (-7 rangs) et la seconde à la 60e (-11 rangs).
Pays émergents
Parmi les pays émergents, l'Afrique du Sud recule légèrement à la 52e place (-1 rang) tandis que le Brésil pointe à la 56e (-2 rangs). Le Mexique prend deux places, à la 39e. L'Inde stagne à la 44e.
La Chine gagne une place, à la 22e. Cette tendance s'explique par des améliorations dans l'éducation et les dépenses publiques, relève l'IMD.
Les évolutions différentes de ces pays émergents montrent qu'il est impossible de les regrouper dans une seule catégorie, les problèmes ayant un impact sur leur compétitivité étant divergents, selon l'IMD.
Le rapport 2015 a étudié la compétitivité de 61 pays sur la base de près de 350 critères.
ats
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