La scission de Syriza met le nouveau Tsipras en selle
Depuis l'annonce de la démission du premier ministre grec, les événements s'accélèrent. L'horizon politique semble s'éclaircir.

Les déclarations politiques se télescopent à vitesse grand V depuis l'annonce de la démission du gouvernement. La scission du parti gouvernemental Syriza a été entérinée, avec la création par 25 députés frondeurs d'une nouvelle formation nommée «Union populaire», en hommage au leader chilien martyr Salvador Allende. Pour Dimitri Thanassekos, expert politico-économique, la crise couvait depuis longtemps: «Alexis Tsipras avait réussi à fédérer tous les différents courants de son parti, dans une ligne anti-austérité. Mais depuis le résultat du référendum, les différences sont réapparues devant l'obstinée opposition des créanciers; entre ceux qui refusaient de négocier face à ce qu'ils considéraient comme un chantage et ceux qui ont voulu continuer à négocier contre vents et marées. La situation était devenue intenable, car les députés de l'extrême gauche s'abstenaient ou votaient contre le gouvernement, qui ne légiférait plus qu'avec l'aide de l'opposition. Désormais, Alexis Tsipras va se retrouver plus libre, en gagnant plus sur son centre que ce qu'il perdra sur sa gauche.»