La santé des sans-papiers jugée «préoccupante»
Une étude de l'UNIGE permet de saisir les conditions de vie des clandestins et les effets de la régularisation.

C'est une population souterraine dont on commence à saisir la réalité. Dans le sillage de Papyrus, l'opération de régularisation des sans-papiers, une équipe d'universitaires mène une enquête approfondie sur les clandestins de Genève. Au terme de sa première année, cette recherche permet déjà de livrer des données importantes, notamment sur l'état de santé des personnes sans titre de séjour. Le constat est unanime: il se dégrade lorsque les perspectives de régularisation sont lointaines. Ainsi, 38% des sans-papiers renoncent à se soigner. Ce pourcentage chute à 22% chez ceux qui sont éligibles à une régularisation (alors que le phénomène touche 14% de la population résidente).