Les questions d’aménagement enflamment souvent les débats: la dernière votation sur la densification du quartier de Bourgogne, au Petit-Saconnex, où les villas seront progressivement remplacées par des immeubles, l’a une nouvelle fois démontré.
La façon d’agencer le territoire peut provoquer la discorde. Alors que l’on s’inquiète de la crise climatique et de ses effets sur l’environnement, l’impact écologique de l’habitat individuel interroge. Faut-il sortir du modèle de la maison avec jardin, comme certains préconisent, en matière de mobilité, l’arrêt du modèle de la voiture individuelle?
Le Plan directeur cantonal 2030 a déjà tranché: l’inexorable disparition des villas est programmée à Genève. Cette maxime de saint Luc, dans l’Évangile, «en quelque maison que vous entriez, dites d’abord: paix à cette maison!» n’y fait rien: la ville écologique sera celle des logements collectifs et des courtes distances, dans des secteurs déjà urbanisés et bien desservis par les transports publics.
Pourtant, à l’image, notamment, de l’ultradensifié quartier verniolan de l’Étang, construire la ville en ville ne fait pas l’unanimité. D’abord parce que les poches de verdure entourant les maisons sont propices à la biodiversité et offrent un horizon plus dégagé et plus lumineux aux voisins.
Ensuite parce que c’est encore la Rive droite qui est dans le viseur des autorités. Les derniers quartiers de villas devraient, en effet, plus particulièrement se raréfier sur cette rive… Or ses habitants sont déjà las de devoir supporter les nombreuses nuisances et inégalités de traitement territorial entre les deux rives du canton.
Alors, si on commençait par rééquilibrer un peu les efforts de densification en actionnant aussi les bulldozers dans les quartiers chics?
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L’éditorial – La Rive droite encore dans le viseur
Faut-il sortir du modèle de la maison avec jardin, comme certains préconisent, en matière de mobilité, l’arrêt du modèle de la voiture individuelle?