Avant-premièreLa Revue se dévoile, entre légèreté assumée, glamour et mordant
Plus sociétal que politique, le pétillant spectacle d’humour de l’automne est emmené par les locomotives que sont Claude-Inga Barbey et Laurent Deshusses.

C’est lui, ou ce n’est pas lui? L’espace d’un instant, les spectateurs de la Revue en restent scotchés. Par vidéo interposée, Alain Berset vient d’apparaître sur la scène du Casino-Théâtre. Derrière les sourcils ténébreux du conseiller fédéral, on reconnaît à peine Laurent Deshusses, totalement investi dans son personnage. Quatre heures de maquillage ont été nécessaires pour parvenir à ce résultat bluffant. La carapace se fend quand pourtant le pseudo-patron du Département fédéral de l’intérieur lâche quelques recommandations incongrues, ayant trait à la situation sanitaire que l’on connaît. Pour éviter que le virus ne se propage, «il a été demandé aux spectateurs de ne pas rire, et aux auteurs d’être particulièrement médiocres!»