Pour lutter contre la sinistrose ambiante, un seul remède: la Revue! Avec ce qu’il faut d’irrévérence, à grand renfort de répliques qui claquent, la 130e édition du spectacle satirique cher au cœur des Genevois revisite pour quelques jours encore l’année écoulée, sur un rythme trépidant. Les quelques places encore disponibles d’ici au 31 décembre risquent fort de s’arracher.
Boostée par un efficace bouche-à-oreille, cette Revue plus sociétale que politique a vu le public revenir en nombre au Casino-Théâtre. Oubliés, le Covid et ses déprimantes mesures sanitaires! Délivrés de l’obligation de porter le masque, les spectateurs semblent ravis de pouvoir à nouveau rire à gorge déployée, sans contrainte. Constamment en hausse au fil des représentations, la fréquentation du spectacle s’en est ressentie, frôlant récemment à plusieurs reprises les 100%. Du jamais-vu depuis longtemps, de mémoire l’époque où feu Pierre Naftule distillait ses vannes en métronome.
Confirmée par des textes pétillants, une scénographie inventive, de belles lumières, des costumes chatoyants, des chorégraphies parfaitement huilées et des comédiens au diapason emmenés par l’irrésistible binôme Claude-Inga Barbey-Laurent Deshusses, cette bonne santé de la Revue n’est pas passée inaperçue parmi une frange du public qui ne fréquentait guère le «Casin». «Le spectacle plaît aussi aux jeunes», constate Frédéric Hohl, un de ses producteurs.
Amorcé en 2021 par l’entremise des réseaux sociaux, ce rajeunissement de l’audience trouve son pendant en coulisses, où les équipes artistiques et techniques se renouvellent progressivement. «La Revue est immortelle», chantent comédiens et danseurs lors du grand final, sur le thème du Moulin Rouge. On dirait bien que c’est vrai.
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Éditorial – La Revue a retrouvé toutes ses couleurs
Plus sociétal que politique, le spectacle satirique préféré des Genevois a attiré la foule en 2022.