
Pas plus tard qu’avant-hier, j’ai eu le glacier de Champel au téléphone. Vous savez, celui qui avait mis en rogne Aline (voir l’Encre bleue du samedi 28 mai), parce qu’il ouvrait son arcade en fonction de la météo.
«C’est vous qui avez écrit que j’étais hors la loi? C’est faux! J’ai l’affectation café-restaurant, et je ne suis pas obligé d’afficher mes horaires. Maintenant il y a des gens qui me collent l’article de journal sur la vitrine…» se désole le patron.
Car ce glacier, avec ses deux bancs posés à l’intérieur, permet hypothétiquement aux clients de manger leur cône sur place - même si, avouons-le, personne ne le fait. Pareil pour les autres filiales de l’entreprise, qui comptent elles aussi comme cafés-restaurants, à l’exception d’une seule.
Où ai-je donc fauté? Ma question au service de commerce était: «Y a-t-il une loi obligeant les glaciers qui ouvrent en fonction de la météo à afficher leurs heures d’ouverture?» Et sa réponse: «Les glaciers qui offrent une consommation sur place sont soumis à la LRDBHD, qui n’oblige pas à afficher les horaires. En ce qui concerne les autres, s’il s’agit d’un magasin fixe qui ouvre durant la saison estivale, ils sont soumis à la loi sur les ouvertures des magasins (LHOM).» Et là, le nom du glacier est cité à titre d’exemple! Ce qui m’a induite en erreur.
Suite à cette boulette, on comprend que le glacier a eu les boules… Le fin mot de l’histoire, c’est que c’est maintenant à son tour d’afficher cette chronique sur sa vitrine. Et de faire la paix avec Aline, qui se réjouira d’apprendre que son glacier préféré n’est pas hors la loi, finalement. «À partir de juin et pour trois mois, on ouvrira 7/7 jours de midi à 22 h 30, sauf s’il fait vraiment mauvais», précise encore le glacier à son intention.
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Encre bleue – La revanche du glacier
Taclé dans une précédente chronique par une cliente, le glacier de Champel est finalement dans son droit de ne pas afficher ses horaires. Explications.