Coronavirus (direct)Feu vert des autorités françaises pour «lever l’obligation de vaccination» des soignants
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Le groupe pharmaceutique suisse Roche lance un test afin de faciliter la recherche sur le sous-variant d’Omicron XBB.1.5 qui se propage rapidement aux États-Unis, annonce-t-il jeudi.
Développé avec sa filiale allemande TIB Molbiol, ce test PCR doit aider à comprendre et traquer ce variant du Covid-19 qui se répand également rapidement dans d’autres pays, indique le groupe suisse dans le communiqué.
Il est destiné uniquement à la recherche, Matt Sause, le nouveau directeur de la division Diagnostics, soulignant dans le communiqué que ce test doit permettre de «comprendre cette nouvelle souche, comment elle diffère d’autres variants et quel impact elle pourrait avoir sur la santé publique».

Le groupe basé à Bâle, où se concentrent les entreprises pharmaceutiques en Suisse, avait rapidement mis au point des outils de détection et d’analyse du coronavirus dès le début de la pandémie avec l’aide de son partenaire allemand TIB Molbiol, qu’il a depuis racheté.
Le groupe spécialisé dans l’oncologie s’appuie sur une importante division spécialisée dans les diagnostics, notamment pour le dépistage des cancers.
Cette division avait en quelques mois mis au point une palette de tests pour le Covid-19, incluant des tests PCR, des tests antigéniques et des tests permettant de distinguer le Covid-19 de la grippe.
Ce mercredi, le Conseil fédéral a tenu sa séance hebdomadaire et l'affaire des fuites Covid qui touchent Alain Berset était au rendez-vous des discussions.
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Le président de la Confédération s'est exprimé cette après-midi lors d'une conférence de presse sur l'initiative sur les soins infirmiers, mais, dans le contexte ultratendu actuel, le vice-chancelier a dit quelques mots sur la situation.
«Le gouvernement a mené ce mercredi une discussion approfondie autour de cette affaire et Alain Berset s'est récusé pour une partie de cette réunion», a-t-il affirmé. La vice-présidente Viola Amherd, l’a ensuite «informé de la teneur des discussions». Le porte-parole signale encore que «le Conseil fédéral ne tolère pas les ingérences et il les condamne.»
André Simonazzi a de plus ajouté que «le Conseil fédéral rétablit sa confiance envers Alain Berset». Le gouvernement «a pris acte de l'ouverture de l'enquête du parlement et espère qu'elle aura lieu rapidement».

Alain Berset a également pris la parole pour signaler qu'il se mettait «totalement à disposition des institutions et des commissions du parlement pour expliquer tout le contexte autour de cette affaire».
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Des journalistes présents ont demandé plusieurs fois au conseiller fédéral s'il était au courant des fuites orchestrées par son ex-bras droit. Il a répété qu'il dira tout ce qu'il sait aux institutions, comme il l'a fait ce matin au Conseil fédéral.
SIM
La Corée du Nord a ordonné un confinement de cinq jours dans sa capitale Pyongyang en raison d’une «maladie respiratoire», a rapporté un site spécialisé sud-coréen.
Cette mesure semble être la première prise à l’échelle de la ville depuis que le pays a déclaré sa victoire sur le Covid-19 en août 2022.
Les habitants de Pyongyang ont reçu l’ordre de rester à leur domicile de mercredi à dimanche et doivent se soumettre à de multiples prises de température chaque jour, a rapporté le site spécialisé NK News, établi à Séoul, citant un document gouvernemental.

Ce texte ne mentionne pas le Covid-19 mais affirme que le rhume figure parmi les maladies nouvelles qui se propagent actuellement dans la capitale.
Citant sur des sources à Pyongyang, NK News avait affirmé mardi que des habitants de la plus grande ville nord-coréenne semblaient faire des provisions en prévision d’un éventuel confinement.
On ignore si d’autres territoires sont concernés par des confinements similaires et les médias d’Etat n’ont pas annoncé de nouvelles mesures.
La péninsule coréenne est actuellement en proie à ce que les météorologues décrivent comme une vague de froid sibérien, les températures à Pyongyang chutant jusqu’à -22 °C.

Partenaire commercial
La Chine, partenaire commercial clé et voisine de la Corée du Nord, est confrontée une vague d’infections après qu’elle a mis fin à sa drastique politique «zéro Covid».
La Corée du Nord s’astreint à une fermeture stricte de ses frontières depuis le début de la pandémie, mais autorise certains échanges avec la Chine.
Pyongyang avait annoncé son tout premier cas de Covid en mai 2022, avant de proclamer sa victoire sur la maladie trois mois plus tard.
L’Organisation mondiale de la Santé met en doute depuis longtemps les statistiques de Pyongyang sur le Covid et les affirmations du pays selon lesquelles l’épidémie est sous contrôle.
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La Corée du Nord dispose de l’un des pires systèmes de santé du monde, selon des experts, avec des hôpitaux mal équipés, peu d’unités de soins intensifs et aucun traitement contre le Covid-19.
Selon les sources spécialisées, Pyongyang n’a pas vacciné ses quelque 25 millions d’habitants. D’autres informations indiquent que le pays aurait reçu des vaccins en provenance de Chine.
Un couple anti-vaccin refusant une transfusion pour une opération vitale par crainte d’une contamination, une organisation mettant en contact des donneurs non-vaccinés: la désinformation sur le Covid-19 a donné naissance à un mouvement dit «du sang pur».
Le mouvement diffuse des théories du complot selon lesquelles recevoir des transfusions de personnes vaccinées contre le Covid «contamine» le sang.
Ces théories ne reposent pourtant sur «aucune preuve scientifique», déclare à l’AFP Katrine Wallace, épidémiologiste de l’université de l’Illinois à Chicago.
«Si vous donnez le sang d’une personne vaccinée à quelqu’un qui ne l’est pas, la personne recevant la transfusion ne devient pas vaccinée.»
Cela n’empêche pas des internautes de se prononcer pour la création de banques du sang dédiées aux personnes n’ayant pas reçu d’injection, une demande aussi reçue par des médecins en Amérique du Nord.
Récemment, un couple néo-zélandais s’est opposé à une opération chirurgicale destinée à sauver la vie de leur bébé, de peur qu’il ne reçoive du sang provenant d’un donneur vacciné.
Un tribunal leur a retiré temporairement la garde de l’enfant pour permettre la procédure, mais l’affaire est devenue emblématique pour les militants anti-vaccins.
Ces cas «se répandent comme une traînée de poudre» sur internet, «attirant l’attention sur les théories du complot anti-vaccins», explique Katrine Wallace.
Dans des groupes privés sur les réseaux sociaux, les défenseurs de ce «sang pur» appellent à la violence contre les soignants qui vaccinent -- tout en affirmant, à tort, que les personnes immunisées meurent en masse.
Des images publiées sur l’un de ces groupes montrent par exemple une infirmière tenant une seringue au milieu d’un champ parsemé de crânes, a constaté un journaliste de l’AFP l’ayant infiltré.
«Rentable»
Une organisation basée à Zurich (Suisse), Safe Blood Donation, cherche même à mettre en relation donneurs et receveurs non-vaccinés.

L’association, fondée par un naturopathe suisse, George Della Pietra, promet sur son site d’obtenir du sang pour ses clients. Elle dit être présente en Europe de l’Ouest, en Amérique du Nord, en Afrique et en Asie.
«Beaucoup de scientifiques et de médecins ont de nombreuses inquiétudes concernant les vaccins anti-Covid, et sont aussi convaincus qu’ils entrent dans le corps par le sang, de façon détournée, pourrait-on dire, et y restent», assure à l’AFP un responsable de Safe Blood Donation, Clinton Ohlers.
Une affirmation diamétralement opposée aux connaissances scientifiques.
«Les dons de sang de personnes vaccinées contre le Covid-19 sont sûrs pour les transfusions», rappelle Jessa Merrill, de la Croix-Rouge américaine.
Les composants du vaccin «ne se retrouvent pas dans le système sanguin», ajoute-t-elle.
Les membres de Safe Blood Donation doivent payer des frais d’entrée de 50 euros, puis un abonnement annuel de 20 euros, selon son site.
«Le mouvement du +sang sûr+ est basé à 100% sur la désinformation sur les vaccins», juge l’épidémiologiste Katrine Wallace. «Et en appeler aux peurs des gens est malheureusement rentable.»
«Prochain Bitcoin»
La recherche d’une soi-disant «pureté» ne se limite pas au sang.
Sur les réseaux sociaux, des publications visent à trouver du lait maternel de personnes non-vaccinées, ou même du sperme -- le «prochain Bitcoin», prédisent des complotistes.
Il est difficile d’estimer le nombre de personnes cherchant du sang «non-vacciné», mais, selon des experts, en trouver constituerait de toute façon un défi dans les pays où le taux de vaccination est haut.
Aux Etats-Unis, où plus de 80% de la population a reçu au moins une dose, les autorités sanitaires expliquent ne pas demander aux donneurs de voir leur statut vaccinal testé.
Les hôpitaux ne peuvent pas communiquer cette information aux patients, s’agissant de don du sang.
Après l’arrêt des tests Covid généralisés, la Suisse devrait introduire une surveillance plus large des maladies infectieuses, estime le Comité consultatif scientifique Covid-19. Le système de santé reste en effet très chargé par diverses pathologies virales.
Grâce à une immunité élevée au sein de la population, la charge liée à l’épidémie de SARS-CoV-2 a considérablement diminué. Cependant, d’autres pathogènes respiratoires circulent plus largement depuis la levée des restrictions sanitaires, écrit lundi le comité, qui a pris la suite de la Task Force scientifique mise en place durant la pandémie.
En raison de la circulation de divers pathogènes respiratoires, les hôpitaux ainsi que les cabinets de médecine de premier recours et de pédiatrie continuent d’être fortement sollicités. Dans ce contexte, il juge important de maintenir une surveillance en temps réel des nouvelles infections et des tableaux cliniques découlant d’éventuelles nouvelles propriétés des virus ou de modifications dans l’immunité de la population.
La Chine a fait état samedi de près de 13'000 décès liés au Covid-19 à l’hôpital entre le 13 et le 19 janvier, un haut responsable des autorités sanitaires affirmant que la grande majorité de la population avait déjà été contaminée.
Dans un communiqué, le Centre chinois pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) précise que, sur cette période, 681 patients sont morts à l’hôpital d’une défaillance respiratoire provoquée par le Covid et 11'977 d’autres maladies combinées au virus.
Ces données n’incluent pas ceux qui ont succombé au coronavirus chez eux.
Mi-janvier, plus d’un mois après la levée des restrictions sanitaires, la Chine avait fait état d’environ 60'000 décès liés au Covid dans les établissements médicaux du pays entre le 8 décembre 2022 et le 12 janvier 2023, un bilan estimé sous-évalué.
Selon la société britannique d’analyses médicales Airfinity, le nombre quotidien de décès dus au Covid en Chine devrait grimper jusqu’à environ 36'000 à l’occasion des congés du Nouvel an lunaire. Airfinity estime également que plus de 600'000 personnes sont mortes de la maladie depuis l’abandon par la Chine des restrictions en décembre.

Des dizaines de millions de personnes ont voyagé à travers le pays ces derniers jours pour se retrouver en famille à l’occasion des festivités du Nouvel An qui tombait dimanche, faisant craindre le risque d’une nouvelle explosion du nombre de contaminations.
Les autorités chinoises des transports ont prévu que plus de deux milliards de trajets seraient accomplis au cours du mois, jusqu’à février.
Mais bien que ces mouvements puissent favoriser la transmission, «la vague épidémique actuelle a déjà contaminé environ 80% de la population dans le pays», a affirmé l’épidémiologiste en chef du CDC, Wu Zunyou, dans un message posté samedi sur le réseau social chinois Weibo.
Selon lui, «à court terme, par exemple, dans les deux ou trois mois qui viennent, la possibilité (... )d’une deuxième vague épidémique sur le pays est très petite».
Lanternes rouges et chrysanthèmes: à Wuhan (centre) les habitants se pressent samedi au marché aux fleurs pour préparer le réveillon du Nouvel an lunaire, trois ans après l’arrivée d’un virus qui a provoqué une pandémie mondiale et plongé la Chine dans de durs confinements.
Ils achètent des bouquets colorés pour fêter l’arrivée de l’Année du Lapin, mais aussi commémorer les proches victimes de la dernière vague en date de Covid-19 dans le pays.
«Des amis et de la famille sont partis cette année» à cause du Covid, explique M. Zhang, 54 ans, les bras chargés de chrysanthèmes. Dans la région, «notre coutume est de rendre visite aux familles de défunts avec de l’encens et des fleurs, après minuit le soir du réveillon».
Acheter des chrysanthèmes le jour du réveillon n’est pas inhabituel à Wuhan.
Mais cette année prend un relief particulier: depuis la levée en décembre dernier des restrictions sanitaires, la Chine fait face à une explosion de malades du Covid, avec au moins 60'000 décès officiellement liés à la maladie. Un bilan sans doute sous-évalué car il ne tient pas compte des décès survenus en dehors du système hospitalier. De nombreux hôpitaux et crématoriums apparaissent débordés.

La métropole des bords du Yangtsé et ses 11 millions d’habitants avait rapporté fin 2019 les premiers cas mondiaux de ce qui était alors un mystérieux virus tueur. Elle s’était vu privée de réveillon, avec un strict confinement le 23 janvier 2020, à deux jours de l’entrée dans l’année du Buffle. Il avait duré 76 jours.
Samedi matin, les choses semblent revenues à la normale. La ville se prépare à célébrer dûment le Nouvel an, principale occasion pour se retrouver en famille.
«I love Wuhan»
Des lanternes multicolores et fanions décorent l’artère commerçante Jianghan. «I love Wuhan» (J’aime Wuhan), proclame crânement, avec un coeur, une banderole.
Un retraité pédale péniblement sur un vélo surchargé de paquets et de nourriture. Serrés sur un scooter, un couple avec un enfant transportent leurs courses.
Beaucoup de clients repartent des allées étroites du marché aux fleurs Dandong, le principal à Wuhan, avec d’imposantes compositions florales.
«Bien sûr que c’est mieux après la réouverture», dit à l’AFP Mme Zhu, casquette noire sur la tête, qui n’a pas souhaité donner son nom complet. «Comme tout le monde a déjà eu le Covid, on peut célébrer dignement le Nouvel an».
Les marchands renouent enfin avec de bonnes ventes. «Au début de l’année, avec le Covid, nous ne vendions rien du tout», observe Mme Liu, la soixantaine. «Maintenant que nous avons rouvert, nous faisons un peu plus d’affaires».
Une autre vendeuse, Mme Tao, parfait une composition florale: «on a beaucoup plus de gens qui achètent des fleurs», dit-elle.
«Comme beaucoup de gens sont morts du Covid ces dernières années, nos chrysanthèmes se vendent très bien», précise d’une voix timide Mme Tao, qui ne souhaite pas donner son nom complet par craintes de représailles.
Elle estime que ses clients sont «plus nombreux que l’an dernier», au point de devoir faire des heures supplémentaires pour le réveillon.
«L’année du confinement, nous n’avons vendu aucune fleur», se souvient-elle. «Nous avons dû toutes les jeter».
Une équipe internationale dirigée par le CHUV de Lausanne a étudié des risques encourus par les femmes enceintes non vaccinées infectées par différents variants du coronavirus. Le variant Delta a été le plus sévère, mais Omicron ne saurait être banalisé, selon cette étude publiée dans la revue britannique The Lancet.
Les scientifiques emmenés par le Dr Guillaume Favre ont évalué les risques maternels et périnataux chez les femmes enceintes non vaccinées et infectées par les variants pré-Delta, Delta et Omicron, a indiqué l’hôpital universitaire vaudois mercredi dans un communiqué. L’étude a permis d’établir que chez ces patientes, le virus SARS-CoV-2 Delta est plus sévère que les virus pré-Delta.
En étudiant les données de la cohorte COVI-PREG, regroupant 2244 femmes enceintes entre mars 2020 et septembre 2022, les chercheurs ont pu mettre en évidence que le variant Omicron induit trois fois moins de cas sévères nécessitant une oxygénothérapie ou une hospitalisation en soins intensifs, en comparaison des variants pré-Delta.
Il n’en reste pas moins qu’une partie non négligeable des patientes enceintes non vaccinées infectées par Omicron a nécessité une hospitalisation (12% des cas). Cela représente un risque identique aux variants pré-Delta. Les auteurs en concluent qu’Omicron est moins sévère que les variants précédents mais ne peut en aucun cas être banalisés auprès de la population des femmes enceintes.
«Il est important de continuer à promouvoir la vaccination et ses différents rappels chez les femmes enceintes ou qui prévoient de l’être», commente le Pr David Baud, chef du Service d’obstétrique du CHUV, cité dans le communiqué.
La vaccination protège efficacement les femmes enceintes contre les complications dues au variant Omicron. C’est ce que montre une vaste étude internationale menée dans 18 pays et 41 hôpitaux, dont les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).

Ces travaux sont publiés dans la revue médicale britannique The Lancet par un réseau international d’hôpitaux dirigé par l’Université d’Oxford. Cette étude intitulée «INTERCOVID 2022» a été menée entre le 27 novembre 2021 et le 30 juin 2022, ont indiqué mercredi les HUG dans un communiqué.
Les scientifiques ont étudié les dossiers de 1545 femmes enceintes diagnostiquées avec le variant Omicron et de 3073 femmes enceintes non diagnostiquées en groupe de contrôle. Résultats: durant la grossesse, le variant Omicron était associé à des risques accrus de morbidité maternelle, de complications graves et d’hospitalisation, surtout chez les femmes symptomatiques et non vaccinées.
En particulier, le risque de prééclampsie – une élévation de la tension artérielle avec atteinte des reins – était plus important chez les femmes présentant des symptômes graves. Les femmes obèses ou en surpoids avec symptômes graves étaient les plus exposées.
Mieux avec la vaccination complète
Les femmes vaccinées étaient, quant à elles, bien protégées contre les symptômes et les complications graves du Covid-19. Elles présentaient un risque très faible d’admission dans un service de soins intensifs. La meilleure prévention s’est avérée être une vaccination complète, de préférence avec une dose de rappel.
L’étude a également mis en évidence que les vaccins à ARN messager (ARNm) ont été les plus efficaces. Toutefois, ceux à vecteur viral avec un rappel ont également fourni une protection adéquate. L’immunité a été observée durant au moins dix mois après la dernière dose de vaccin à ARNm et de vaccin à vecteur viral avec rappel.
«Cette étude montre clairement les bénéfices de la vaccination durant la grossesse. Elle nous aide dans notre recommandation d’inclure la vaccination contre le Covid-19 dans les soins de routine des femmes enceintes», relève Begoña Martinez de Tejada Weber, médecin-cheffe au Service d’obstétrique des HUG et professeure à l’Université de Genève, citée dans le communiqué.

Couverture vaccinale insuffisante
Pour José Villar, professeur de médecine périnatale à l’Université d’Oxford, «il est préoccupant de constater que des symptômes graves de la maladie sont apparus chez 4% à 7% des femmes non vaccinées chez qui le variant Omicron a été diagnostiqué pendant la grossesse».
Bien que le variant Omicron soit globalement moins nocif que les variants précédents, la grande proportion de femmes enceintes dans le monde qui ne sont pas vaccinées court toujours un risque majeur. La couverture vaccinale complète des femmes enceintes est encore insuffisante, même dans les pays développés, selon les conclusions des auteurs.
À Hong Kong, des compagnies aériennes régionales peinent à augmenter leur nombre de vols en raison d’une pénurie de personnel qui nuit à la réputation de cet aéroport qui, avant la pandémie de Covid, était le premier hub aérien d’Asie, ont affirmé des professionnels du secteur à l’AFP.
Après presque trois ans de restrictions sanitaires et de longues quarantaines pour les voyageurs arrivant de l’étranger, qui ont isolé la ville du reste du monde, cette période faste n’est plus qu’un lointain souvenir.
En novembre, le centre financier a commencé à rouvrir ses portes. «Hong Kong est de retour», a alors lancé le chef de l’exécutif John Lee.
La réalité est toute autre: une pénurie de personnel dans le secteur du transport aérien compromet un redémarrage du trafic.

En dépit de longues négociations avec les services d’assistance en escale, une vingtaine de compagnies aériennes d’Asie n’ont pas pu augmenter leurs vols à destination de Hong Kong, ont déclaré à l’AFP cinq dirigeants de compagnies aériennes sous couvert d’anonymat.
En outre, celles-ci se sont plaintes d’une hausse de 30 à 100% des frais des sociétés spécialisées dans l’assistance en escale, qui donnent la priorité aux compagnies aériennes chinoises.
Certaines ont même prévenu qu’il devenait difficile de convaincre leurs maisons-mères de maintenir une présence à Hong Kong.
«Quelle ironie de dire qu’Hong Kong est de retour», brocarde l’un des dirigeants. «Comment Hong Kong peut-elle encore se targuer d’être la ville mondiale de l’Asie si personne, exceptées quelques grandes entreprises, ne peut revenir?".
Pénurie de personnel
En 2019, l’aéroport de Hong Kong comptait 46'000 employés pour 420'000 vols et plus de 71 millions de passagers. Mais plus de 35% du personnel (quelque 16.550 employés) ont quitté le secteur à la fin de l’année 2021 d’après les chiffres officiels.
«Attirer et former de nouvelles mains ne s’est pas fait aussi vite qu’on l’espérait», a estimé Li Wing-foo, président du Syndicat du personnel et des travailleurs de Hong Kong Civil Airlines.
Selon Li Wing-foo, le salaire mensuel de base d’un employé d’une société d’assistance en escale --entre 13'000 et 14'000 dollars hongkongais, soit 1'700 et 1'800 dollars américains-- n’est pas assez attractif.

«Début 2022, nous les avions avertis qu’il fallait commencer à recruter du personnel après avoir constaté qu’ailleurs des services d’aéroports s’effondraient. Mais aucune mesure n’a été prise», a-t-il regretté.
L’an dernier, l’aéroport n’a accueilli que 5,7 millions de passagers, dont 1,6 million pour le seul mois de décembre, après que la ville a abandonné la quarantaine obligatoire deux mois plus tôt.
Sentiment d’injustice
À l’aéroport de Hong Kong, trois entreprises contrôlent les services d’assistance en escale, qui entretiennent d’étroites relations commerciales avec des compagnies aériennes locales. De quoi laisser un goût amer à certaines compagnies étrangères.
Les dirigeants du secteur aérien interrogés par l’AFP ont affirmé que seuls les concurrents locaux Hong Kong Airlines, Hong Kong Express et d’autres compagnies aériennes chinoises comme Tianjin Airlines, West Air et Capital Airlines, ont bénéficié des services d’escale et pu augmenter le nombre de leurs vols depuis décembre.
«Depuis quand Hong Kong est-elle devenue cette ville où l’on ne peut faire des affaires qu’à condition d’être soutenu localement ?", a fustigé l’un d’eux.
De leur côté, les autorités aéroportuaires ont déclaré à l’AFP qu’elles «surveillaient de près la situation» et qu’elles soutenaient l’organisation de salons de l’emploi et l’utilisation de technologies autonomes pour réduire la dépendance à la main-d’oeuvre.
Dans un communiqué commun, le Bureau des transports et de la logistique de Hong Kong et le Département de l’aviation civile ont affirmé être conscients «des besoins en main-d’oeuvre dans le secteur» et qu’ils travaillaient «pour assurer la reprise du trafic aérien de manière ordonnée».
Pour l’analyste de l’aviation Herman Tse, la situation géographique de Hong Kong reste son principal avantage. Mais la ville n’ayant pas de «vols intérieurs», les vols internationaux sont cruciaux «pour la reprise», a-t-il expliqué à l’AFP.
Le pic épidémique en Chine et le retour à la normale ont «dépassé nos anticipations», a affirmé mardi le vice-Premier ministre Liu He, un mois après l’abandon de la politique de zéro-Covid et malgré les critiques sur le manque de transparence des autorités.
«Le temps nécessaire pour atteindre le pic épidémique et revenir à la normale a été relativement rapide. Dans un certain sens, cela a dépassé nos anticipations», a déclaré le dirigeant chinois au cours d’une prise de parole au Forum de Davos (Suisse).
«La transition a dans l’ensemble été stable et sans heurts», a-t-il par ailleurs assuré, malgré les nombreuses critiques sur le manque de transparence de Pékin et les nombreuses vidéos relayées sur internet montrant des hôpitaux bondés.

«Récemment, la production et la vie sont globalement revenues à la normale. L’industrie alimentaire, le tourisme, et les autres postes de consommation ont commencé à retrouver leur cours normal», a affirmé Liu He, trois jours après l’annonce par Pékin de la mort de 60'000 personnes en lien avec le virus depuis la levée des restrictions sanitaires il y a un mois.
Le dirigeant chinois a reconnu que «la difficulté principale actuellement concerne les personnes âgées», mais que «la disponibilité des hôpitaux, des lits, des médecins, des infirmières et de différents traitements est totalement sécurisée».
«Nous invitons chaleureusement nos amis internationaux à venir en Chine», a encore affirmé Liu He devant l’audience de Davos composée de dirigeants politiques et d’hommes d’affaires, en précisant que la politique sanitaire locale ne requiert plus de quarantaine obligatoire, mais seulement un test négatif de maximum 48h.
La Chine a connu en 2022 l’une de ses plus faibles croissances en quatre décennies, selon des chiffres officiels publiés mardi, au moment où les restrictions sanitaires et la crise de l’immobilier pesaient lourdement sur l’activité.
Le géant asiatique a suivi durant près de trois ans une stricte politique sanitaire dite du «zéro Covid», qui a permis à la population d’être largement protégée du Covid-19.
Ces mesures draconiennes, qui reposaient sur des confinements dès la découverte de cas positifs, des restrictions aux déplacements et des tests de dépistage généralisés, ont fortement perturbé la production et les chaînes logistiques.
Nombre d’usines et d’entreprises devaient fermer du jour au lendemain pour une poignée de cas de Covid-19, tandis que les Chinois limitaient leurs sorties et loisirs pour éviter de se retrouver cas contact.

Ces mesures ont finalement été levées début décembre. Mais la décision a entraîné une hausse exponentielle du nombre de malades du Covid, ce qui constitue un frein majeur pour la reprise.
Dans ce contexte, la Chine a vu en 2022 son produit intérieur brut croître de 3%, a annoncé le Bureau national des statistiques (BNS).
Ce rythme, qui ferait bien des envieux dans la plupart des grandes économies, n’en reste pas moins l’un des plus faibles depuis 40 ans pour le géant asiatique.
Un groupe d’économistes interrogés par l’AFP anticipait un ralentissement plus prononcé (+2,7%).
Objectif manqué
Pékin s’était fixé un objectif de 5,5%, un rythme déjà très inférieur à la performance de 2021, quand le PIB de la Chine avait progressé de plus de 8%, porté par la reprise après la première vague épidémique.
La croissance sur 2022 est la plus faible depuis la contraction de 1976 (-1,6%) et le ralentissement de 2020, première année de la pandémie (+2,3%). Au quatrième trimestre, la croissance chinoise a ralenti sur un an (+2,9%), contre 3,9% au précédent.
«Cette décélération traduit la pression exercée sur l’économie par les incertitudes» liées aux restrictions sanitaires puis à la fin du zéro Covid, relève l’économiste Chaoping Zhu, de la banque d’affaires américaine JP Morgan. D’un trimestre à l’autre, critère de comparaison plus fidèle de la conjoncture, le rythme est stable (+3,9%).

En 2022, l’économie «a fait face à des tempêtes et des eaux agitées» au niveau mondial, a souligné un responsable du BNS, Kang Yi. «Les bases de la reprise intérieure ne sont pas solides», a-t-il admis devant la presse.
En décembre, les ventes au détail, principal indicateur des dépenses des ménages, étaient ainsi de nouveau en repli (-1,8% sur un an), après un plongeon en novembre (-5,9%).
De son côté, la production industrielle s’est tassée le mois dernier (+1,3% sur un an), après une hausse de 2,2% en novembre.
Population en baisse
La population de la Chine, pays le plus peuplé du monde, a par ailleurs baissé en 2022, une première historique depuis le début des années 1960.
Cette chute s’annonce durable, peut-être jusqu’à la fin du siècle, selon des démographes, ce qui affectera durement l’économie et le système de retraites.
Pour sa part, le taux de chômage a légèrement reflué en décembre (5,5%), contre 5,7% un mois plus tôt. Ce chiffre dresse toutefois un tableau incomplet de la conjoncture, car il n’est calculé que pour les seuls urbains.
Il exclut de fait les millions de travailleurs migrants, particulièrement vulnérables au ralentissement économique. Leur situation a été exacerbée par une crise dans l’immobilier, un secteur qui représente avec la construction plus du quart du PIB de la Chine et est un important vivier d’emplois peu qualifiés.
L’immobilier souffre depuis 2020 d’un durcissement par Pékin des conditions d’accès au crédit pour les promoteurs immobiliers, afin de réduire leur endettement.
«Économie brillante»
Pour relancer ce secteur essentiel, le pouvoir semble adopter ces dernières semaines une approche plus conciliante, avec notamment des mesures de soutien au crédit pour certains promoteurs.
Signe des difficultés, les investissements dans l’immobilier ont accusé en 2022 un repli de 10% sur un an, selon le BNS. Éminemment politique et sujet à caution, le chiffre officiel du PIB de la Chine n’en reste pas moins très scruté, compte tenu du poids du pays dans l’économie mondiale.
«Nous devons vigoureusement [...] chanter la chanson d’une économie chinoise brillante», a ordonné le tsar de la propagande et de l’idéologie, Cai Qi, cité au début du mois par l’agence Chine nouvelle.
En clair: «ne pas s’attendre à de mauvaises nouvelles», selon les analystes du cabinet Trivium, spécialisé dans l’économie et la politique.
Cette année, la Chine devrait voir son PIB croître de 4,3%, selon des prévisions de la Banque mondiale toutefois revues à la baisse le mois dernier.
La Chine, critiquée pour son manque de transparence sur l’épidémie de Covid-19, a annoncé samedi au moins 60.000 décès en lien avec le virus, depuis la levée des restrictions sanitaires dans le pays il y a un mois.
Après trois années de restrictions parmi les plus draconiennes au monde, la Chine a brutalement levé début décembre l’essentiel de ses mesures sanitaires contre le coronavirus.
Le nombre de malades a connu dans la foulée une forte croissance. Des hôpitaux se retrouvent submergés de patients âgés et des crématoriums apparaissent dépassés par l’afflux de corps.
A rebours de la situation observée sur le terrain, seule une poignée de décès avaient été jusque-là rapportés par les autorités.
Pékin a par ailleurs revu en décembre sa méthodologie pour la comptabilité des morts du Covid.
Seules les personnes décédées directement d’une insuffisance respiratoire liée au Covid sont désormais intégrées dans les statistiques.
Ce changement de méthodologie controversé signifie qu’un grand nombre de décès ne sont plus répertoriés comme étant dus au Covid.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait critiqué cette nouvelle définition chinoise d’un mort du Covid, la jugeant «trop étroite».

Premier bilan non exhaustif
Samedi, les autorités sanitaires ont dévoilé leur premier bilan non exhaustif de l’épidémie, depuis la levée des restrictions sanitaires le mois dernier.
«Entre le 8 décembre 2022 et le 12 janvier 2023, un total de 59.938 [décès] ont été recensés» dans les établissements médicaux du pays, a indiqué devant la presse une responsable des autorités sanitaires, Jiao Yahui.
Parmi ces décès, 5.503 ont été causés directement par une insuffisance respiratoire liée au Covid-19, a précisé cette responsable.
En outre, 54.435 décès sont dûs à des maladies sous-jacentes associées au Covid, selon la même source.
Ce bilan, qui ne tient pas compte des décès survenus en dehors du système hospitalier, est sans doute sous-évalué.
L’âge moyen des victimes était de 80 ans. Les personnes âgées sont considérées comme particulièrement vulnérables car beaucoup en Chine sont peu voire pas vaccinées.
Les autorités sanitaires justifient la publication de ce bilan, plus d’un mois après la levée des restrictions sanitaires, par le temps nécessaire pour faire remonter les informations.
Pic atteint
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait exprimé ses doutes à plusieurs reprises concernant les données épidémiologiques de Pékin.
«Nous continuons à demander à la Chine des données plus rapides, régulières et fiables sur les hospitalisations et les décès, ainsi qu’un séquençage du virus plus complet et en temps réel», avait insisté le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Pékin avait fustigé ces critiques et appelé l’OMS à adopter une position «impartiale» sur le Covid. Le pic épidémique semble par ailleurs passé.
Fin décembre, près de 3 millions de patients dans tout le pays avaient consulté pour de la fièvre, contre moins de 500.000 au 12 janvier, selon les chiffres communiqués samedi.
A Pékin, centres commerciaux, restaurants et transports sont de nouveau animés, après plusieurs semaines durant lesquelles nombre d’habitants malades restaient chez eux.
Les autorités redoutent un nouveau rebond épidémique avec les déplacements liés aux festivités du Nouvel An lunaire, alors que des millions de Chinois s’apprêtent à se retrouver en famille.
«Pas nécessaire»
Mercredi, les autorités sanitaires chinoises avaient estimé qu’il n’était «pas nécessaire» dans l’immédiat de s’attarder sur le nombre précis de décès liés au Covid.
«La tâche principale durant la pandémie est de soigner les patients», avait assuré l’épidémiologiste Liang Wannian.
«Pour le moment, je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’enquêter sur la cause (des décès) pour chaque cas individuel», insistait celui qui est également en Chine le chef du groupe d’experts contre le Covid missionné par la Commission nationale de la santé.
Liang Wannian arguait également du manque de consensus au niveau international pour la classification d’un décès lié au Covid.
Si le consensus «ne peut être atteint, alors chaque pays effectuera une classification en fonction de sa propre situation», avait souligné le responsable.
La Chine pourrait déterminer les chiffres des décès en examinant a posteriori la surmortalité, avait suggéré de son côté Wang Guiqiang, chef du département des maladies infectieuses de l’Hôpital numéro 1 de l’université de Pékin.
Lors de cette conférence de presse mercredi, seuls 37 décès liés au Covid avaient été enregistrés en Chine depuis le mois dernier, sur une population de 1,4 milliard d’habitants.
Le sous-variant très contagieux d’Omicron XBB.1.5, qui se propage rapidement dans les cas de Covid-19 aux Etats-Unis, devrait devenir dominant en Europe d’ici un mois ou deux, a estimé vendredi l’agence européenne chargée des épidémies.
Ce sous-variant, qui a été détecté pour la première fois aux États-Unis en octobre et qui est le vecteur le plus contagieux du nouveau coronavirus à ce jour, représente un risque «faible pour la population dans son ensemble», selon la dernière évaluation publiée par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

Ce risque est toutefois «modéré à élevé» pour «les personnes vulnérables, comme les personnes âgées, non vaccinées ou immunodéprimées», selon l’agence européenne basée à Stockholm.
Pour l’ECDC, «de nombreuses zones d’ombres existent avec XBB.1.5 et cette évaluation pourrait changer dans les prochaines semaines».
S’il représente désormais plus de 27% des infections aux Etats-Unis, le XBB.1.5 n’était encore responsable que de 2,5% des cas de Covid-19 lors des dernières semaines de 2022, selon l’ECDC.
«Les modèles mathématiques de l’ECDC indiquent que XBB1.5 pourrait devenir dominant dans l’Union européenne (...) d’ici un à deux mois, du fait du faible nombre de cas actuellement rapportés» sur le continent «et de son rythme de progression».
Selon l’agence épidémique européenne, «il n’y a actuellement pas de signe que la gravité de l’infection par le XBB.1.5 soit différente de celle des autres sous-lignages d’Omicron».
Au total, 38 pays ont signalé des cas de XBB.1.5, dont 82% aux États-Unis, 8% au Royaume-Uni et 2% au Danemark, a déclaré mercredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Il ressemble beaucoup à son prédécesseur XBB.1, mais présente une mutation supplémentaire de sa protéine spike, la fameuse clé d’entrée du virus, selon les virologues.
Le port du masque ne sera plus obligatoire en Allemagne à partir du 2 février dans les transports de longue distance, trains et bus, compte tenu de l’accalmie de la situation sanitaire, a annoncé vendredi le ministre allemand de la Santé.
Les personnes vulnérables sont encouragées à continuer de porter des masques dans les transports «sur la base de la responsabilité personnelle et du volontariat», a déclaré le ministre de la Santé Karl Lauterbach à Berlin.
«La maladie ne doit pas être minimisée», a-t-il prévenu.

Selon la loi en vigueur sur la protection contre les infections, les masques FFP2 devaient rester obligatoires dans les bus et les trains longue distance jusqu’au 7 avril.
Or, «la situation de l’infection s’est stabilisée», a-t-il expliqué, au regard d’un niveau d’immunité de la population désormais élevé.
La situation dans les hôpitaux est quant à elle «tendue mais gérable.»
Au sein du gouvernement de coalition mené par le social-démocrate Olaf Scholz, l’allié libéral (FDP), qui détient le portefeuille des transports, avait fait pression au cours des dernières semaines pour abandonner l’exigence du port du masque sur les trains longue distance.
Certaines régions ont, comme la Bavière, déjà levé l’obligation de masque dans les transports locaux et d’autres, la capitale Berlin notamment, s’apprêtent à le faire dans les semaines à venir.
L’obligation de dépistage imposée par le gouvernement tessinois en 2021 au personnel de santé non vacciné contre le coronavirus était légale. Le Tribunal fédéral estime que cette atteinte aux droits fondamentaux était proportionnée dans le contexte de l’époque.
Dans un arrêt publié vendredi, le Tribunal fédéral rejette le recours déposé par 32 particuliers contre l’arrêté promulgué le 8 septembre 2021 par le Conseil d’État tessinois. Cet acte imposait au personnel des établissements de santé non vacciné de se soumettre régulièrement à des tests de dépistage Covid.
Bien que le recours ne présente plus d’intérêt actuel dès lors que l’arrêté a été abrogé à fin mars 2022, le Tribunal fédéral l’a examiné au fond. En effet, le recours soulève des questions de principe qui pourraient se poser à nouveau à l’avenir.
Inégalité de traitement
La 2e Cour de droit public reconnaît que l’obligation introduit une inégalité de traitement par rapport au personnel vacciné ou guéri. Elle constitue aussi une atteinte grave à la liberté personnelle et au droit au respect de la vie privée.

Les juges soulignent toutefois que l’arrêté repose sur une base légale suffisante – à savoir la loi sur les épidémies – qui autorise d’ailleurs des mesures beaucoup plus sévères. En outre, il est justifié par l’intérêt public à la protection des personnes particulièrement vulnérables séjournant dans les établissements de santé.
Marge d’appréciation
La cour relève aussi que, par le passé, une marge d’appréciation assez importante a été accordée aux autorités lorsqu’elles ordonnent des mesures en situation de crise sanitaire. En effet, elles doivent se fonder sur des connaissances scientifiques souvent incomplètes et limitées.
En l’espèce, le Conseil d’État tessinois a tenu compte du fait que les personnes vaccinées pouvaient certes transmettre le virus, mais que le risque était moindre. En matière de proportionnalité, les autorités doivent viser un «risque acceptable» et non un «risque zéro». En privilégiant une approche différenciée, l’arrêté contesté a permis d’éviter des obligations générales.
Les exportations de la Chine ont connu en décembre leur plus gros plongeon depuis le début de la pandémie, en raison d’un rebond de Covid dans le pays et d’une demande atone à l’étranger.
Après trois années de restrictions sanitaires parmi les plus draconiennes au monde, la Chine a brutalement levé début décembre l’essentiel de ses mesures contre le coronavirus.
La décision a entraîné dans le pays une hausse exponentielle du nombre de malades du Covid, qui a fortement perturbé la production et les chaînes logistiques.
Malgré la fin des restrictions, qui ont porté durant trois ans un rude coup à la deuxième économie mondiale, l’activité peine toujours à redémarrer.

Dans ce contexte, les exportations de la Chine ont de nouveau dégringolé en décembre (-9,9% sur un an), selon les chiffres publiés par les Douanes chinoises.
Il s’agit de leur deuxième mois de baisse consécutif et le plus fort repli depuis 2020.
En novembre déjà, les ventes de la Chine à l’étranger avaient connu leur plus forte chute (-8,7%) depuis les débuts de la pandémie en 2020, quand la Chine était pratiquement à l’arrêt.
Moteur grippé
Les exportations constituaient depuis 2020 le principal moteur de l’économie chinoise, au moment où les confinements dans le monde entraînaient une forte demande en biens chinois, en particulier des produits médicaux contre le Covid ou encore des outils pour le télétravail.
La menace de récession aux États-Unis et en Europe, combinée à la flambée du prix de l’énergie, a également contribué à affaiblir la demande internationale en produits chinois.
Résultat: sur l’ensemble de l’année 2022, les exportations du géant asiatique se tassent (+7%), après un bond de 29,9% l’année précédente.
La conjoncture mondiale risque de constituer «un élément majeur» de dégradation pour l’économie chinoise en 2023, prévient Larry Hu, analyste pour la banque d’affaires Macquarie.

La Chine dévoilera mardi son chiffre de la croissance pour 2022, avec une série d’autres indicateurs économiques.
L’an dernier, le PIB de la Chine avait progressé de plus de 8%. Pékin s’était fixé pour 2022 une croissance d’environ 5,5%.
Mais cet objectif a été mis à mal par la stricte politique sanitaire dite du «zéro Covid», qui a été durant l’essentiel de l’année un frein à l’activité et à la consommation.
«La faiblesse des exportations souligne à quel point il est important de stimuler la demande intérieure pour en faire un moteur de l’économie» chinoise cette année, estime l’analyste Zhiwei Zhang, du cabinet Pinpoint Asset Management.
Appétit pour la Russie
Les importations de la Chine étaient quant à elles de nouveau en repli en décembre (-7,5%) après une baisse plus prononcée le mois précédent (-10,6%).
Les incertitudes liées au Covid et le ralentissement économique en Chine se répercutent sur les besoins chinois en produits étrangers.
Sur l’ensemble de l’année 2022, les importations chinoises connaissent un brutal coup de frein (+1,1%).
Elles avaient enregistré une nette accélération (+30,1%) en 2021, lorsque l’activité en Chine se remettait de la première vague épidémique.
L’excédent commercial de la Chine en décembre a malgré tout atteint les 78 milliards de dollars (71,9 milliards d’euros).
Mais ce niveau est bien inférieur au montant record de juillet (101,2 milliards de dollars).
L’excédent total pour 2022 se chiffre à 877 milliards de dollars.
L’Asie du Sud-Est (Asean), l’Union européenne et les États-Unis sont les principaux partenaires commerciaux de Pékin.
De son côté, le déficit commercial chinois avec la Russie a plus que triplé l’an dernier, atteignant les 38 milliards de dollars, en raison notamment de l’intérêt grandissant de Pékin pour le gaz russe bon marché.
Le Centre et l’UDC ont vivement critiqué mercredi la décision du Conseil fédéral de ne pas imposer de test Covid-19 aux voyageurs en provenance de Chine. Le PLR se range en revanche derrière le gouvernement, comme le virologue Didier Trono.
Lire également notre article: Faut-il un test Covid en Suisse pour les voyageurs de Chine?
Pour le Centre, la décision du Conseil fédéral est «peu compréhensible». Un tel test, recommandé par l’UE et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), est nécessaire, estime le parti sur Twitter. «L’évolution rapide et incertaine du Covid-19 en Chine impose des mesures de prudence».
Eviter l’arrivée de mutations
Interrogé par l’agence de presse Keystone-ATS, le chef du groupe parlementaire UDC et conseiller national Thomas Aeschi (ZG) a également regretté la décision du gouvernement. Selon lui, de nombreux pays évaluent la situation épidémiologique différemment, comme les Etats-Unis, l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne ou le Japon. Ils s’attendent à des mutations du virus et à une possible augmentation des infections.

Pour le Zougois, la Suisse ferait mieux de réagir maintenant plutôt que de devoir imposer plus tard de nouvelles restrictions sur son territoire. Malheureusement, les choses se sont souvent passées différemment de ce que l’on attendait par le passé, a-t-il souligné. L’obligation de tester les personnes en provenance de Chine permettrait d’éviter que des mutations ne soient introduites en Suisse.
C’est pour cette raison qu’il a déposé une proposition auprès de la commission de la santé du Conseil national, a poursuivi Thomas Aeschi. Le Conseil fédéral y est invité à soumettre les personnes arrivant de Chine à un test obligatoire. Cette proposition sera traitée jeudi.
PLR satisfait
Du côté du PLR, le conseiller national Andri Silberschmidt (ZH) soutient la décision du Conseil fédéral au nom de son parti. Il a confiance dans le fait que le gouvernement prend ses décisions en fonction des risques et sur la base de chiffres épidémiologiques.
Le Zurichois estime qu’il serait faux qu’un parlement de milice détermine des restrictions d’entrée pour certains pays. Ce d’autant plus que la demande vient d’un parti qui s’est prononcé contre la loi Covid, a-t-il souligné.
Lire aussi: Nos internautes veulent un test… Mais pas le Conseil fédéral
Trono: une décision «raisonnable»
Pour le virologue Didier Trono également, la décision du Conseil fédéral est «raisonnable». Selon lui, les mesures instaurées par les pays voisins sont surtout destinées à rassurer la population, mais ne semblent pas validées par la science.
Les touristes chinois peuvent arriver en Suisse par avion, mais aussi par d’autres voies. Ils ne seraient alors pas testés, a expliqué mercredi l’expert, interrogé par la RTS.
En outre, «les variants qui circulent actuellement en Chine ne semblent pas particulièrement virulents par rapport à l’immunité que nous avons développée grâce à la vaccination ou aux contaminations», a-t-il ajouté.
Lire également: Les contaminations Covid sont en chute libre en Suisse
Les pays voisins, qui ont instauré de telles mesures, ont peut-être fait des «effets de manche pour rassurer leurs populations». M. Trono ne pense pas que la science ait validé ces mesures. Il juge en revanche raisonnable pour les voyageurs chinois de continuer à porter le masque, au moins dans l’avion.
Dans deux reportages, la radio-télévision alémanique SRF a qualifié à tort des personnes de «critiques de la vaccination» et d’»opposants aux mesures Covid", selon l'organe de médiation de la SSR dans une décision publiée mardi soir. Cinq personnes avaient porté plainte.
Une femme présumée lésée par les vaccins ARNm – une des plaignantes – a été interviewée dans le «Tagesschau» et dans l’article en ligne de SRF «Strafanzeige gegen Swissmedic» (»Plainte pénale contre Swissmedic") du 14 novembre dernier. Elle a été qualifiée de «critique de la vaccination", ont déploré les plaignants, estimant que cette désignation était inexacte puisque la principale concernée s’était fait vacciner à plusieurs reprises.
Les plaignants ont aussi critiqué le fait que leur avocat ait été également qualifié de «critique de la vaccination» et d’»opposant aux mesures Covid". Il s’agit d’insinuations et d’informations non pertinentes, menant à discréditer l'avocat, selon les plaignants.
Violation du principe d’objectivité
La rédaction du «Tagesschau» a reconnu que le terme de «critique de la vaccination» était trompeur pour la femme en question, peut-on lire dans le communiqué de l’organe de médiation. Celui-ci indique que, même s’il a pris en compte les excuses et les corrections ultérieures dans ses considérations, ce sont les reportages initiaux et diffusés qui sont déterminants.
Si une personne vaccinée à plusieurs reprises est désignée comme «critique de la vaccination», cela fausse l’opinion, a conclu l’organe. Ce dernier a donc parlé de violation du principe d’objectivité.
Concernant l’avocat, la rédaction du «Tagesschau» a maintenu en revanche sa position. Dans le contexte du reportage et pour des raisons de transparence, elle a trouvé important de mentionner l’engagement de l’avocat quant à la vaccination et aux mesures sanitaires.
Pour l’organe de médiation au contraire, la position d’un avocat sur la vaccination n’est pas pertinente dans l’exercice de son mandat. Un avocat défend les intérêts de ses clients, quelle que soit sa position personnelle. Celle-ci n’a donc rien à faire dans un reportage. L’organe de médiation a de nouveau conclu à une violation du principe d’objectivité.
Les voyageurs en provenance de Chine vont devoir présenter un test négatif au Covid-19 pour entrer aux Pays-Bas en raison de la flambée de cas dans ce pays, a annoncé vendredi le ministère de la Santé.
La mesure entrera en vigueur à partir du 10 janvier et suit les conseils de l’Union européenne (UE), a précisé le ministère dans un communiqué.
«Je pense qu’il est important que nous prenions des mesures de voyage dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 au niveau européen», a affirmé le ministre néerlandais de la Santé, Ernst Kuipers, cité dans le communiqué.
L’UE a vivement encouragé cette semaine ses Etats membres à imposer un dépistage réalisé en Chine avant le vol et encouragé les Vingt-Sept à compléter le test négatif par des «tests aléatoires» à l’arrivée sur le sol européen.
Le gouvernement néerlandais conseille par ailleurs «fortement» dès vendredi le port d’un masque médical sur les vols à destination et en provenance de Chine.
«Et le gouvernement étudie les possibilités d’analyser les eaux usées des toilettes des avions en provenance de Chine pour les mutations virales», a ajouté le ministère.
L’aéroport d’Amsterdam-Schiphol est l’un des plus grands aéroports européens, un hub où se font de nombreux transferts intercontinentaux.
La Chine fait face à une vague de contaminations sans précédent depuis trois ans.
Par précaution, plusieurs pays dont les Etats-Unis, le Japon, la France et l’Allemagne ont déjà décrété des mesures identiques.
Pékin avait condamné mardi l’imposition de tests Covid par certains pays, les jugeant «inacceptables» et menaçant de «contre-mesures».
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