Transports et pollutionLa qualité de l'air est jugée rassurante à Genève
Les zones à proximité de fort trafic aérien et routier ne semblent pas présenter de taux de polluants anormalement élevés.

Depuis maintenant plus de quarante ans, le canton de Genève réalise des mesures quotidiennes de la qualité de l’air au moyen de quatre stations de mesure fixes. Dans un souci d’affiner ces résultats, le Département du territoire vient d’annoncer les résultats d’une étude complémentaire, lancée en 2021, qui cible en priorité les zones à proximité de fort trafic aérien et routier. Après analyse des données récoltées, le constat est, selon eux, rassurant.
Cette étude complémentaire a été réalisée au cours de trois campagnes distinctes de plusieurs mois entre mi-2021 et mi-2022. Chacune de celles-ci a visé une zone et un type de trafic particulier: Bellevue pour le trafic aérien, ainsi que l’avenue d’Aïre et la route du Val d’Arve pour le trafic routier. Les résultats de ces trois séries de mesures ont depuis été publiés et sont accessibles sur le site de l’État de Genève. D’autres sont par ailleurs encore en cours, sur la route de Saint-Julien et au chemin Edouard-Sarasin au Grand-Saconnex.
Pas d’impact du trafic aérien
Du côté du trafic aérien, les mesures ont été réalisées à Bellevue, la commune se trouvant sous les avions à 1500 m de la piste de l’aéroport, pile dans l’axe de décollage et d’atterrissage. Cela semble, a priori, ne pas avoir d’impact significatif sur la qualité de l’air.
En effet, la quantité de polluants mesurée était la même au début et à la fin des mesures, alors que le trafic aérien, en raison de la pandémie, a énormément varié. Il ne semble donc pas y avoir de corrélation. Les concentrations sont en outre similaires à celles trouvées dans d’autres communes suburbaines, et varient de la même manière au cours de la journée et de la semaine.
Concernant le trafic routier, deux routes présentant un grand nombre de passages motorisés ont été étudiées: la route du Val d’Arve à Carouge et l’avenue d’Aïre en ville de Genève. Sans surprise, on y retrouve une surcharge de particules, qui semble évoluer de manière similaire au trafic durant la journée. Cependant, les études précisent que le niveau de pollution, bien qu’élevé, n’est pas au-dessus de ce qui était attendu et est similaire à celui détecté par la station de mesure fixe du centre-ville.
Finalement, le Département du territoire note que cette étude permet de mieux documenter la dispersion locale des polluants à partir de leur source d’émission. Elle montre selon eux également que le réseau fixe de stations de mesures est bel et bien représentatif de la totalité du territoire genevois.
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