
Vésenaz, 21 mai
Il y a une quarantaine d’années, les écologistes nous avaient prédit la mort des forêts, due aux gaz des véhicules à moteur thermique. Il s’est avéré que les arbres étaient atteints par un parasite qui n’avait rien à voir avec les gaz d’échappement. Puis vint la lutte contre le nucléaire… Nos écologistes, toujours en mal de trouver un sujet d’anxiété et de culpabilité, ont mené le combat et ont finalement gagné dans plusieurs pays. On a ainsi arrêté le développement du nucléaire. La conséquence était bien prévisible: pour compenser, il fallait remettre en marche les centrales à charbon, créant ainsi une pollution extrêmement nocive pour le climat. Autogoal!
La demande en électricité est loin de se tarir: les écologistes veulent passer au tout électrique, alors que nous n’avons pas les moyens de produire le courant nécessaire à faire fonctionner tout notre système. Sans parler des voitures, vélos, trottinettes et autres moyens de déplacement, notre consommation personnelle explose, tant tout est lié à l’électricité. Machines à laver, lave-vaisselle, réfrigérateur, aspirateur, cuisinière, ascenseur, TV… Mais à côté de cela, il y a tout le courant utilisé pour le fonctionnement de toute la technologie. Fixer un rendez-vous chez le médecin, au restaurant, prendre un ticket de bus ou un billet de train, effectuer les payements bancaires, faire des jeux, envoyer un courrier électronique, etc., sans compter l’énergie qui est requise par le stockage dans les Clouds. Ce n’est ainsi pas la recharge du natel qui va consommer beaucoup, mais ce sont toutes les technologies qui leur permettent de fonctionner, d’accéder aux réseaux sociaux, les serveurs informatiques, toutes les technologies de stockage qui sont très énergivores. Jusqu’ici, je n’ai pas entendu d’écologiste appelant à limiter l’utilisation de la technologie numérique, qui consomme tout de même deux fois plus d’énergie que le transport aérien.
Devant une expansion aussi rapide, due en premier à la technologie extrêmement énergivore, nous devons absolument veiller à un approvisionnement sûr de notre pays qui permette aux hôpitaux de continuer à fonctionner, ne serait-ce qu’eux. Vouloir à la fois augmenter démesurément les besoins en changeant au pas de course tous les chauffages et toutes les voitures et nous rendre dépendants des usines nucléaires françaises et à charbon allemandes relève de l’inconscience et risque de nous précipiter dans le chaos.
Jean-Pierre Grillet
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