Roman étonnant sur la mémoireLa planète des morts en révolution autour du passé
Avec «Fonte brute», l’écrivain chypriote Sofronis Sofroniou signe un récit cauchemardesque, à cheval entre la science-fiction et la métaphore d’une société passéiste.

L’écrivain Sofronis Sofroniou.
Paris-Tavitian
Le narrateur de «Fonte brute» est un joueur d’échecs mort le 5 mai 1948 à Union Square. Mais son décès, par balle, n’empêche en rien son récit puisqu’il y a une vie après la mort: Petite Vie, planète où se réveillent bon nombre de décédés dans le corps de leurs 20 ans avec, pour perspective, dix ans d’existence supplémentaire.