La plaine de Plainpalais se donne des airs de galerie d'art
La plaine de Plainpalais prend des airs de galerie d'art avec l'inauguration, vendredi, du dernier volet du projet «Neon Parallax».
Le public peut découvrir trois nouvelles installations lumineuses sur les toits des bâtiments bordant la plaine de Plainpalais. Ces oeuvres s'ajoutent aux six créations artistiques qui, pour certaines d'entre elles, sont en place depuis 2007. Toutes les installations sont visibles simultanément depuis le centre de la plaine de Plainpalais pour une durée limitée à dix ans, ont rappelé dans un communiqué la Ville et le canton de Genève.
Une autre publicité
Le projet «Neon Parallax» a été pensé comme «un contrepoint artistique» aux publicités fixées sur le toit des immeubles longeant les quais de la rade. «Ces deux espaces urbains ont une configuration quasiment identique, en forme de losange», a relevé le Fonds d'art contemporain de la Ville de Genève.
Les trois dernières installations artistiques hissées sur le pourtour de la plaine de Plainpalais sont l'oeuvre de la Belge Ann Veronica Janssens, du Français Pierre Bismuth et du Genevois Christian Robert-Tissot. Si les démarches des trois plasticiens se ressemblent, chacun a ses mots pour exprimer son message. L'artiste belge propose ainsi une phrase intitulée «L'ODRRE N'A PAS D'IPMROTNCAE», rebondissant sur une recherche de l'Université de Cambridge selon laquelle l'ordre des lettres dans un mot n'a pas d'importance pour sa lisibilité tant que la première et la dernière lettres de ce mot sont à la bonne place.
Jour de congé
L'oeuvre de Pierre Bismuth éclaire la plaine d'un «Coming Soon!», en référence à la formule type des bandes annonces des films. Le message joue sur l'attente et le désir du spectateur. Christian Robert-Tissot, de son côté, a placé le mot DIMANCHE sur le toit de la banque Lombard Odier & Cie, «comme une injonction à la pause». «Neon Parallax» est un projet qui mélange artistes suisses et internationaux. Le «YES TO ALL» de Sylvie Fleury cotoie ainsi le message de l'artiste allemand Christian Jankowski «Soll ich noch Geld ausgeben ?». Certains plasticiens comme Sislej Xhafa ou Nic Hess ont créé des installations lumineuses sans mot ou lettre.
ats
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