Guerre en Ukraine«La peur coule dans nos veines»
Bafouées dans leurs droits, surmobilisées en Ukraine, les minorités ethniques en Russie paient un lourd tribut à la guerre. Une militante indigène témoigne.

Yana Tannagasheva lors de sa dernière visite à l’ONU, cet été. L’activiste indigène vit en exil depuis 2018.
RENE TORRES
Lorsqu’on lui demande si elle espère rentrer un jour en Sibérie, la voix de Yana Tannagasheva se brise. «Cela a été très dur d’abandonner ma communauté. Mais aujourd’hui je sais que j’ai fait le bon choix. Mon fils aîné est en âge de faire l’armée. Si nous rentrions, il serait envoyé en Ukraine.»