SurveillanceLa NSA espionnait aussi«World of Warcraft»
Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont aussi infiltré les plates-formes de jeux en ligne comme «World of Warcraft» pour y traquer des terroristes préparant leurs attentats.
Les révélations concernant la NSA ne cessent de tomber. On sait désormais que l'Agence américaine de sécurité a également infiltré des jeux en ligne et des mondes virtuels.
Ces pays l'ont fait par crainte de voir des extrémistes les utiliser pour planifier des attentats, a affirmé lundi le quotidien New York Times.
Des espions créent des personnages dans ces jeux très populaires. Ils peuvent ainsi recruter des informateurs, selon le journal qui s'appuie sur des documents transmis par Edward Snowden, l'ancien consultant de l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA), réfugié à Moscou.
«Les documents montrent que des agents du renseignement, craignant que des réseaux terroristes ou criminels n'utilisent ces jeux pour communiquer secrètement, transférer de l'argent ou planifier des attentats, ont pris position dans ces mondes peuplés d'avatars numériques qui incluent des elfes, des gnomes ou des top-modèles», note le New York Times.
«Les jeux et les mondes virtuels ouvrent de nombreuses possibilités», explique la NSA dans ces documents datés d'il y a cinq ans.
Collecter des données
«Nous savons que les terroristes utilisent les nombreuses possibilités d'Internet, comme les courriels, les chats, les proxies ou les forums, pour des opérations futures. Il est très probable qu'ils utilisent les moyens de communication offerts par les jeux et ces environnements virtuels», poursuit le rapport cité par le quotidien américain, par le quotidien britannique The Guardian et le site américain d'informations en ligne ProPublica.
«Les espions ont créé des personnages pour fouiner et essayer de recruter des informateurs, tout en collectant des données et le contenu de communications entre joueurs», ajoute le rapport.
Des subterfuges
«Les militants se servent souvent de subterfuges dignes de jeux vidéos -fausses identités, voix, messageries instantanées- pour conclure des transactions financières, et les espions américains et britanniques craignent qu'ils n'opèrent dans ces jeux», reprend le quotidien.
Il cite notamment «America's Army», un jeu de tirs conçu par l'armée américaine et téléchargeable gratuitement sur son site Internet. «Ce jeu est si bon pour identifier des futures recrues qu'il est utilisé comme exercice d'entraînement», avance le rapport. Le Hezbollah aurait créé le même type de jeu pour recruter et entraîner de futurs candidats aux attentats-suicides.
Champ d'action
«Non contents d'espionner les courriers électroniques, de mettre sur écoute les téléphones, d'affaiblir les standards d'encryptage, d'utiliser des techniques élaborées pour installer des logiciels espions sur les ordinateurs, ils ont besoin d'étendre leur champ d'action à «Middle Earth» et à la Xbox Live», a déclaré sur son blog, Graham Cluley, un spécialiste de la sécurité informatique.
Microsoft et Blizzard Entertainment (concepteur de World of Warcraft) ont expliqué dans deux communiqués séparés ignorer que leurs mondes virtuels faisaient l'objet de surveillance.
Ces nouvelles révélations interviennent le jour où huit géants d'Internet (Microsoft, Google, Apple, Facebook, LinkedIn, Yahoo!, AOL et Twitter) ont demandé au président américain Barack Obama d'encadrer les pratiques de surveillance, les révélations d'Edward Snowden ayant sérieusement entamé leur capital-confiance auprès des utilisateurs.
ats
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.