La nouvelle piste de la Queue d'Arve est bien rodée
La paire vaudoise Marguet-Schir remporte les 4 Jours de Genève.

Inaugurée samedi par Sami Kanaan, la toute nouvelle piste de la Queue d'Arve n'a pas eu le temps de se la couler douce. En quatre jours de course, elle a fait tourner en boucle – et pas en bourrique – certains des plus véloces spécialistes de la discipline. À son compteur, plus de 5500 tours et quelques gamelles plus spectaculaires que douloureuses. «Comme ça, elle est marquée et déjà bien rodée», glisse Loïc Hugentobler, la cheville ouvrière de cette superbe réalisation.
Rayon chiffres, l'anneau de poche en frêne d'Autriche ne fait pas dans la miniature. Il a fallu près de six mois, 32 kilomètres de lattes et 186 000 vis pour l'ajuster à la structure existante. Sans compter un casse-tête de géomètre afin de peindre au millimètre les lignes et les aplats publicitaires. Oui, un tour de force et de finesse. Car sur le plan esthétique, le tourniquet fait chavirer les cœurs. «Sans les pubs, c'est une œuvre d'art», témoigne Loïc Perizzolo, un pistard aux grosses cuisses et à l'âme d'un poète.
Au repos, le Genevois n'a pas pu y défendre son titre, remporté l'an passé avec Tristan Marguet. À défaut, c'est lui qui a monté le plateau élite. Et le résultat final le comble d'aise avec le succès répété de son coéquipier lausannois, associé cette fois à l'Urbigène Théry Schir. Vainqueurs jeudi de l'Américaine, les deux Vaudois ont dominé la paire allemande Augenstein-Burkart et grappillé au passage quelques précieux points UCI. «En vue de la qualification olympique, aucun d'entre eux ne sera de trop», confie Marguet (30 ans), le viseur déjà tourné vers Tokyo.
C'est toujours avec une certaine nostalgie que le multiple champion de Suisse tourne sur le vélodrome de la Queue d'Arve. C'est un peu son berceau. «C'est là, à 12 ans, que j'ai effectué mes premiers tours de piste», se souvient-il. Il a vieilli avec lui. Mais sur ce nouveau revêtement, «lisse et rapide comme jamais», on le sent lui aussi rajeunir. «Avec Théry, on a profité ici de peaufiner certains réglages techniques en vue de la prochaine Américaine de Coupe du monde à Berlin.»
Victorieuses chez les dames, les Belges Jolien D'Hoore et Lotte Kopecky, championnes du monde de l'Américaine en 2017, ont elles aussi apprécié leur passage à Genève. Face à une telle concurrence, Virginie Perizzolo (8e avec sa coéquipière russe Olga Zabelinskaya) a fait «du mieux qu'elle pouvait», dixit son mari de cycliste. Cet automne, elle s'est surtout distinguée en devenant docteur en neurosciences, ce qui ne l'empêchera pas de poursuivre sa carrière cycliste la saison prochaine. Côté genevois, à relever aussi le succès chez les cadets de Damien Fortis, une graine de champion.
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.