Fait diversLa nature continue à cuire et les champs cultivés prennent feu
Le blé moissonné brûle en plein cagnard, ce lundi sous un soleil au zénith, non loin de Soral sur la commune de Viry.

Ils savaient que ces fournaises à répétition les obligeraient à aller de la ville à la campagne. Ils y sont, pour la deuxième fois en deux jours, ce lundi en début d’après-midi, au-delà de Soral, sur le territoire français, en soutien de leurs confrères venus de Saint-Julien.
Celle du jour est plus propice à la diffusion. Un champ de blé à peine moissonné dont deux hectares sont en train de partir en fumée. Le panache vertical se voit depuis le Petit-Lancy. Le train de véhicules du SIS - quatre dont deux grandes puissances - fixe son attention sur ce proche horizon. Mais il faut quand même passer la frontière. Ce nouveau feu à la campagne est sur la commune de Viry.
Les sapeurs de Saint-Julien sont déjà à la bagarre, avec quinze hommes et trois «camions-citernes feux de forêt» (CCF), des fourgons d’incendie tout-terrain. «Ils ont dû préventivement évacuer deux habitations à proximité du sinistre, qui a brûlé dans la foulée deux hectares de terrain cultivé», explique le lieutenant de communication du SIS, Nicolas Millot.
La moitié du champ est partie en fumée. Une tache noire et étendue. Il y en aura d’autres ailleurs, malgré la vigilance des agriculteurs, venus eux-mêmes comme à chaque fois avec leurs engins retourner la terre et tenter de couper le feu, en évitant qu’il ne se propage au sol, dans ce geste ancestral qui traverse les siècles et les canicules.
On arrose jusqu’à plus soif cette terre qui ne respire plus, avant de retourner dans la caserne se rééquiper et se tenir prêt pour la sortie suivante. De la ville vers la campagne, on se serre les coudes entre pompiers professionnels et volontaires.
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