Nucléaire«La menace des armes nucléaires est une réalité», pour Ignazio Cassis
Le président suisse Ignazio Cassis s’est rendu à New York pour assister à la conférence de l’ONU sur la non-prolifération des armes nucléaires.

Le président suisse Ignazio Cassis tire le bilan de sa visite à la conférence de l’ONU sur la non-prolifération des armes nucléaires à New York. La menace des armes nucléaires est à nouveau une réalité depuis l’invasion militaire en Ukraine, a-t-il déclaré.
La Conférence d’examen du Pacte de non-prolifération nucléaire (TNP), qui a lieu tous les cinq ans, est une occasion importante de rappeler cette menace, a déclaré mercredi à Keystone-ATS le président de la Confédération.
La conférence traite non seulement des questions de désarmement et de non-prolifération nucléaire, mais aussi de la protection des installations nucléaires civiles. Au vu des images en provenance d’Ukraine, nous voyons que la mise en danger des infrastructures nucléaires civiles est également une réalité, a-t-il commenté.
Le désarmement, une priorité
«C’est pourquoi je voulais m’engager personnellement pour que le résultat de la conférence soit le plus concret possible». La Suisse soutient le plan des sept piliers de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Le désarmement nucléaire sera également une priorité pour la Suisse en tant que membre du Conseil de sécurité, a-t-il ajouté. Ignazio Cassis et l’ambassadrice suisse auprès de la mission de l’ONU à New York, Pascale Baeriswyl ont pu voir la planification détaillée de l’entrée de la Suisse dans l’organe le plus puissant de l’ONU.
Une phase d’introduction de trois mois débutera le 1er octobre. La Suisse pourra y participer mais sans droit de vote aux réunions du Conseil composé de 15 membres. «À partir du 1er janvier, la Suisse pourra également faire entendre sa voix», a poursuivi le Tessinois. Il a en outre eu l’occasion de s’entretenir à ce sujet avec le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres lors d’une rencontre bilatérale.
Tensions
La situation au sein du Conseil est tendue en raison des tensions entre l’Occident et la Russie ainsi que la Chine. Avec Moscou parmi les cinq membres permanents du Conseil disposant du droit de veto, il est bien sûr extrêmement difficile de parvenir à des décisions. «C’est un fait et nous devons nous y confronter», a déclaré Ignazio Cassis. Mais la Suisse peut jouer un rôle. C’est un défi «que nous voulons relever et auquel nous pouvons apporter notre contribution».
Le Tessinois participera probablement à l’Assemblée générale de l’ONU à New York au cours de la troisième semaine de septembre et examinera une nouvelle fois à la loupe les objectifs de la Suisse au sein du Conseil de sécurité. «Nous sommes prêts pour cette période importante de deux ans et il me tient à cœur que la Suisse fasse bien son travail», a-t-il poursuivi.
Revenant, en marge de la rencontre, sur la neutralité helvétique, Ignazio Cassis a encore indiqué que la Suisse essaierait au sein du Conseil de sécurité de «faire le pont» entre puissances nucléaires et non nucléaires, «avec la crédibilité d’un pays neutre».
ATS
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